Mediator, les éléments qui prouvent que l'Etat français (majorité UMP) a retardé révélations et l'interdiction

Publié le 11 décembre 2010 par Jcgrellety

C'est un dossier à découvrir ici : 

"Nous sommes à la fin des années 90. A Marseille, le Dr Georges Chiche est cardiologue. L’homme est pointilleux, sérieux et très chaleureux. L’Isoméride, cet anorexigène de Servier, retiré du marché en 1997 ? Il le connaît. Comme tout praticien. Il sait que cette classe de médicaments n’est pas anodine. «En 1999, j’ai devant moi un patient qui a fait un infarctus. Mais avec des lésions de la valve aortique. Ce qui est bizarre. Et quand je lui demande quel médicament il prend, il me répond du MediatorLe cardiologue en est surpris. Se penche sur ce Mediator. Il note sur la notice que pour seul effet secondaire, il y a des précautions à prendre pour ses effets de dopage. Dopage ? Cela lui fait penser aux amphétamines. Bref, il avance. «Et, très logiquement, je fais le rapprochement. J’ai alors envoyé un dossier très documenté sur ce cas au centre antipoison, qui a transmis ensuite à l’Agence française de sécurité sanitaire…» Conséquence ? «On m’a renvoyé un courrier de bonne réception, et plus rien…» (...) Nous sommes en 2006-2007. Xavier Bertrand est alors ministre de la Santé. «A ce moment-là, il y a des alertes, la Commission nationale de pharmacovigilance les mentionne, elle s’en inquiète. Et il ne se passe rien. C’est incompréhensible», analyse aujourd’hui le Pr Bernard Bégaud, un des meilleurs spécialistes français de pharmacovigilance. Le 10 mai 2006, la Commission de la transparence se penche sur la «réévaluation du service médicale rendu par le Mediator». Le gouvernement s’étant lancé dans une opération de mise à plat des effets réels de médicaments et de leur remboursement, tout le monde s’en félicite. Mais jusqu’où ? On le sait, en douce, il y a des négociations avec les industriels, qui mettent en avant leur rôle économique. (...) Malgré le langage administratif, c’est quand même clair. Le dossier est présenté en Commission AMM le 5 avril 2007, puis à la Commission de transparence. Là, étonnamment, il ne se passe rien. Ou des vétilles. Les effets indésirables ? Allons donc ! Pas un mot sur les risques pulmonaires et cardiaques. On est en pleine campagne présidentielle."



Mediator : irene frachon sur france 5
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