« Les sociétés démocratiques ont besoin de médias forts, et WikiLeaks fait partie de ces médias. Les médias aident à préserver des gouvernements honnêtes. WikiLeaks a révélé des vérités solides à propos des guerres d'Irak et d'Afghanistan, et a sorti des affaires de corruption de la part d'entreprises ».
La chasse est ouverte. La guerre contre Wikileaks est engagée.
Un certain nombre d'actions » pourraient être entreprises.
Victime de nombreuses attaques informatiques, le site a, en outre, perdu son adresse Wikileaks.org et a été transféré sur Wikileaks.ch qui semble condamné à changer d'adresse régulièrement, sous la pression des autorités de plusieurs pays.
Wikileaks est décrété « menace pour l’armée » par le pentagone...
La France par l’intermédiaire d’Eric Besson, nain politique et ministériel, propose de mettre un terme à l’hébergement du site de l’agence.Une France qui est passée en cinq ans, dans le classement de Reporters sans frontières, du 11e rang au 44e rang de la liberté d'informer…
Jusqu'où la classe médiatique et la classe politique dans son ensemble entendent-elles laisser filer cette liberté ?
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« Dans une décision-clé concernant les documents du Pentagone, la Cour suprême américaine a déclaré que “seule une presse libre et sans restriction peut efficacement révéler ce que cache un gouvernement”. Aussi, la tempête qui entoure WikiLeaks aujourd'hui renforce le besoin de défendre le droit de tous les médias de révéler la vérité. »
Mais qu’il soit ici rappelé…
Sans briser le off, sans « indicateurs », sans le vol, sans le recel, sans la dénonciation de clause de confidentialité ou du devoir d’une quelconque réserve, sans la rupture de la loi du silence, sans « traitres "...
PAS D'INFORMATION !
Ou bien alors : quelle information ?!
Celle que les pouvoirs auront bien voulu nous concéder : le journal de 20H ?!
En France, les 50 ans d’activité du “Canard enchaîné” (Claude Angeli, son rédacteur en chef, parle d’une "société molle" dans sa défense de la liberté d’information et d’opinion) et plus récemment le journalisme d’investigation de Rue89, Bakchich et Mediapart sont là pour nous le confirmer.
Quant à ceux qui seraient tenter d’amalgamer (*) le souci de transparence et de vérité chez ceux qui soutiennent mordicus Wikileaks (souci propre au régime démocratique : droit à une information indépendante et honnête pour le plus grand nombre) avec celui des dictatures militaires, et régimes nazi, stalinien et maoïste - , on leur rappellera que ces régimes n’ont jamais cultivé la transparence et la vérité mais la propagande, la falsification, le mensonge, l’intimidation, l’assassinat et le meurtre de masse
* – A ce sujet, se reporter à la revue La règle du jeu de BHL qui publie un article d’une imbécilité sans nom.
En revanche, si on oublie un moment les amalgames malhonnêtes ou plus simplement des rapprochements qui ne sont que le fruit d’une ignorance crasse, un parallèle peut être fait : le parallèle entre les révélations de Wikileaks et les « Pentagon papers », diffusés à l'époque de la guerre du Vietnam, dans les années 60, et qui ont joué un rôle important dans l'évolution de l'opinion publique américaine contre cette guerre aussi cruelle et que stupide.
Les journaux qui se font les relais de Wikileaks - Der Spiegel, Le Monde, The Guardian, The New York Times l’attestent : Wikileaks fait vivre la démocratie bien plus sûrement que ceux qui comptent dans les mois et les années à venir, s’acharner à détruire cette agence.
Et même si de nombreuses défections sont attendues à Gauche (ou pour ce qu'il en reste !), il semble bien que l'heure soit venue pour chacun de choisir son camp !