Crédit photo: Kmeron
La neige, le froid, … Il en a fallu braver des obstacles pour regagner l’Alhambra ! A l’affiche ce soir là : Absynthe Minded, le phénomène aux mille et une facettes venu tout droit de Belgique. Il faut dire que cela valait le déplacement !Une fois arrivé sur place, le public a rapidement laissé sa douillette au vestiaire pour se diriger dans la salle, bière fraiche à la main… Un public qui par ailleurs ne s’est pas déplacé en masse. Les finances seraient-elles en berne à l’approche des fêtes de fin d’année ? Ou est-ce la neige qui aurait refroidi les moins téméraires ? Toujours est-il que le groupe, aussi talentueux qu’il soit, n’a pas fait salle comble ce soir.
20h30 : extinction des lumières. Arrivent alors sur scène un duo dont le nom, j’avoue, m’a échappé. Preuve qu’ils n’ont pas marqué les esprits… D’ailleurs, il suffisait de tendre l’oreille et d’écouter les bavardages monter crescendo tout au long du set pour se rendre compte que leur pouvoir d’attraction était assez limité. L’impatience se faisait alors de plus en plus ressentir parmi les fans, venus goûter aux délicieux breuvages de nos voisins flamands…
21h15 : une douce mélodie atteint nos oreilles. Après quelques notes, les 5 musiciens pénètrent sur la scène de l’Alhambra. L’ambiance est très cosy, leur allure particulièrement soignée. Cette atmosphère colle à merveille au style du groupe. Place à la musique !
Sonnent alors quelques notes de piano. C’est le très jazzy Pretty Horny Flow qui ouvre le bal, titre figurant sur leur toute 1ère démo History makes Science Fiction, parue 2003, puis reprise en 2008 sur l’album Introducing (1er album du groupe disponible en France). Cette excellente chanson avait d’ailleurs été « oubliée » (à mon avis) lors de leur passage au Nouveau Casino en avril dernier. Erreur réparée… S’enchaînent ensuite les différents morceaux qui font désormais leur succès aux 4 coins de l’hexagone. Envoi, My Heroics – Part.1, ou encore l’épatant I am a fan (un de leur tout 1er morceau), tout y passe. Il faut dire qu’avec déjà 4 très bons albums à leur actif (sans compter Introducing, considéré comme un « best of »), ils ont de quoi faire !
Quid du public ? A en croire la ferveur palpable tout au long du set, le show a été à la hauteur des espérances. Et ce malgré le manque d’entrain évident du combo… Bien qu’irréprochables musicalement parlé, une sorte de torpeur s’est faite ressentir chez nos camarades belges. Mettons cela sur le dos de la fatigue accumulée en cette année 2010 particulièrement chargée pour eux. En tout cas, la foule a répondu présente et a été à la hauteur de la prestation musicale.
Au-delà d’un talent de musicien indéniable, ce qui séduit le plus chez Absynthe Minded, c’est cette capacité à transporter le public dans diverses contrées, alternant avec brio les atmosphères jazz, rock et pop. Surement l’héritage de leurs influences individuelles… Toujours est-il que sur scène, le groupe nous fait voyager dans un havre de sonorités aussi surprenantes que jubilatoires.
Ce concert a une fois de plus confirmé tout le bien qu’on pensait d’Absynthe Minded. Ainsi, le quintet s’affirme encore un peu plus comme une des valeurs sûres du paysage musical européen.