Dîner à l’Epigramme

Publié le 10 janvier 2008 par Chrisos


L’Epigramme, restaurant (ouvert du mardi au samedi, brunch dimanche à partir de 10h30).
9 rue de l’Eperon, 75006 Paris.
Tél./Fax : 01 44 41 00 09.

L’Internaute et les Restos nous apprennent que Stéphane Marcuzzi (moustache, ancien du Cap Vernet) a transformé la Forêt Noire (vénérable salon de thé qui proposait des brunches le dimanche) en Epigramme, avec Aymeric Kräml (passé par le Crillon, Coconas et l’Entredgeu) aux cuisines. L’adresse a ouvert en octobre/novembre 2007. Je ne retrouve plus la page du FigaroScope où ils en faisaient la critique (heureusement, il y a eGullet!), ils avaient obtenu deux cœurs. Le Fooding y est évidemment passé François Simon (FigaroScope) y a passé une soirée réussie (vidéo). François-Régis Gaudry (l’Express) a adoré leur Lièvre à la Royale, mais a noté quelques petits ratés au niveau des desserts. Philippe Couderc (Nouvel Obs) en rajoute une couche (admirez aussi son beau raté : parler de Sensi 1-2 semaines avant sa fermeture!).

Cela faisait quelques temps que je voulais y aller. Et puis comme souvent, l’occasion ne se présente pas, ou on passe à autre chose. C’est pour ça que c’est bien de laisser choisir les autres, en l’occurrence, Aurélie. Réservation jeudi soir, 20h30/21h (puis finalement plutôt 20h30!). Je la retrouve donc à l’Epigramme vers 20h35. L’endroit n’est pas très grand (deux grosses douzaines de couverts, maximum), déco auberge bistro, un peu rétro-bourgeois (hommage à la Forêt Noire?). La clientèle, très calme, a souvent plus de quarante-cinq ans, à quelques exceptions près. Accueil chaleureux et service attentionné par M. Marcuzzi.

Formule entrée plat dessert à 28€ le soir, à chaque fois, quatre choix, à dominante un peu cuisine bourgeoise classique. Je ne sais pas pourquoi, l’honnêteté de la carte, l’ambiance familière et chaleureuse et le cadre m’ont donné l’impression d’être en province (c’est un compliment). J’ai du mal à me décider… Une bouteille de Pinot Noir d’Alsace (24€) et une carafe d’eau pour démarrer.

C’est simple, ça promet, espérons que ce sera bon. Velouté de potiron (+marrons?) et speck pour Aurélie, Piquillos farcis à la brandade de morue pour moi. Deux bonnes entrées, simples, nettes, précises, bien foutues. Malgré mon rhume, j’ai pu apprécié les subtilités de parfum et de saveur de la brandade et de la sauce.

Aurélie passe enssuite à une blanquette de mulet de mer (quelques petits légumes). J’étais un peu sceptique : une blanquette de poisson? Le morceau que j’ai goûté m’a fait changé d’avis : ce plat est une bonne idée et une petite réussite. Boudin poêlé (pas rond, mais plutôt parallélépipédique  plat) , pommes, betteraves pour moi : bien foutu. Les pommes c’est classique, mais ça marche toujours. Les betteraves légèrement croquantes, ça change tout et ça ajoute une dimension supplémentaire : ensemble, ça s’accorde bien!

Financier aux fruits confits, crème anglaise pour Aurélie. Je ne suis pas un inconditionnel du financier, mais une fois encore, je reconnais qu’il se laissait manger avec une grande simplicité!

Quant à mon dessert : mille feuille marron poire, j’en suis fan. Léger : deux tranches de bonne pâte feuilletée, légèrement parfumée, crème aux marrons avec de petits dés de poire à l’intérieur, pas trop sucré, bon équilibre des goûts, on sent effectivement et la poire et le marron!

Un décaféiné (2,5€) pour Aurélie, une verveine (3€, servie dans une théière japonaise en fonte) pour moi, histoire de finir la soirée sur une note de chaud (et en finir avec rhume et toux). Addition et départ, après avoir échangé quelques mots avec Stéphane que nous avons remercié. Aurélie compte y emmener ses grands parents. Moi je tenterai bien le brunch un de ses quatre (non, je ne dis pas ça parce qu’il est 13h20 dimanche et que je n’ai rien mangé depuis vendredi soir), et un autre repas d’ici quelques temps.

Bilan : globalement bien, carte alléchante, assiettes bien réalisées, service très gentil, ambiance calme (peut être un peu trop?), une bonne petite adresse (réservation impérative le soir : quand c’est bon et petit, c’est comme ça), à un prix très doux (un peu plus de 40€/personne pour entrée, plat dessert, une bouteille de vin…) vu la prestation et le quartier (hélas envahi par des attrape-touristes!).