Si beaux que soient le plus bel objet, le plus bel être, la plus belle manifestation, ils ne seront jamais qu’une facette, une infime parcelle de la splendeur à l’état total, cosmique, absolu…et, bien sûr, indescriptible, terrifiante !
(à Umar Timol)
La beauté est une émotion, qui a à voir avec le manque (ou, pour dire autrement, l’incomplétude).
J’aime cette incertitude que la réalité laisse toujours peser sur elle-même.
La mort n’est pas une insulte au corps, c’est une insulte à la conscience.
Au fond, le monde passe son temps à vous faire comprendre (plus ou moins en vain) que tout ce que vous tentez de lui donner ne l’intéresse guère.
Ecrire, peut-être pour me convaincre que le monde existe…et moi, avec.
L’inspiration est une transe.
Vivre est le meilleur moyen qu’on ait trouvé d’user sa vie, de la perdre.
A ma droite, ce qui aurait pu être,
à ma gauche, ce qui ne le pouvait.
Face à moi, ce qui est, quoique…
tout à fait provisoirement.
Derrière moi, ce qui hésite entre l’être et l’illusion d’être.
Pas très loin de moi, ce qui fut, avant de devenir fumée.
Et puis, quelque part – je ne sais pas où exactement – ce miroir
…dont je rêve tout en sachant que ne m’y attend qu’un mirage
qui tremble.
P.Laranco