J’ouvre ma porte grande
Car le jour y frappa ;
Il pénètre et la lande
Le suit à petits pas.
La senteur des fougères
Et l’haleine des champs
Se mélangent aux chants
Et aux cris des bergères.
Autour de la maison,
J’écoute pousser l’herbe :
Je vois mûrir la gerbe,
Les fruits de la saison.
Je ferme alors mon livre,
Dans l’âtre allume un feu
Sous la plaque de cuivre
Pour cuire un poisson bleu.
(Jean-Baptiste Besnard)