La souscription d’une mutuelle santé est devenue parfaitement indispensable en 2011 au regard du bouleversement auquel la Sécurité Sociale est soumise au terme du vote du Projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale pour 2011. En effet à compter du premier Janvier de l’année prochaine, les remboursements effectués dans le cadre du régime général de protection sociale vont considérablement diminuer. Dès lors, la charge des dépenses médicales reposera encore davantage sur les patients et indirectement sur les mutuelles santé. A cet égard, le Président de la première mutuelle santé en France s’est montré fataliste à l’égard de ce désengagement étatique qui va entraîner automatiquement une augmentation du coût desdites mutuelles : « Augmenter les cotisations de nos adhérents est une décision difficile, que nous prenons sous la contrainte. Le gouvernement appelle maintenant de ses vœux une grande réflexion nationale sur la protection sociale. Il y a urgence et les mutuelles, dont la MGEN, sont prêtes à ce grand débat. Taxer et dérembourser n’est en effet pas la solution. Il faut au contraire aller vers plus d’équité et de solidarité, ce que propose le modèle mutualiste.»
Toutefois malgré cette augmentation des cotisations des mutuelles santé, il est de bon aloi d’en souscrire une dans la mesure où les remboursements obtenus dans l’hypothèse d’une maladie impromptue seront nettement compensés. En effet, les mutuelles santé augmentent proportionnellement la couverture sociale offerte à leurs adhérents, à la baisse réalisée par la Sécurité Sociale. Cependant, il convient de s’interroger sur la notion de mutuelles complémentaires dans la mesure où elles tendent à devenir principales, ce qui pose plus globalement la question de la pérennité du modèle social Français. En ce sens, l’année 2011 constituera certainement un tournant puisque pour la première fois François Fillon a évoqué ouvertement l’hypothèse d’une privatisation indirecte de la Sécurité Sociale.