TS-19 (Season Finale) // 6 ooo ooo tlsp.
Une fois les vingt premières minutes de ce final passées, qui étaient très didactiques, visant à exposer de manière claire mais peu passionnante les effets du virus sur le corps humain, on peut dire que l'on tient là le meilleur épisode de la saison 1 de The Walking Dead. Chaque épisode étant différent, celui-ci ne déroge pas à la régle en nous offrant pas mal d'action dans la deuxième partie mais pour une fois, on sent qu'il y a un véritable enjeu, la tension est palpable et on se surprend même à s'inquiéter du sort de quelques uns des survivants. Il a été très difficile de s'attacher à eux jusqu'ici et on est encore très loin du compte mais quelques personnages se démarquent, en particulier Andrea. D'abord parce que Laurie Holden, son interpréte, confirme qu'elle est l'une des rares bonnes surprises du casting. Ensuite parce que la mort de la soeur du personnage l'a profondément meurtrie et qu'elle ne cherche pas à le cacher. On ne peut que ressentir de la compassion à son égard. C'est beaucoup plus difficile pour les autres qui donnent parfois l'impression de se la jouer drama queen pour pas grand chose. C'est un peu le cas de Shane. Jon Bernthal en fait des tonnes, ça n'aide pas. Mais de toute façon, le personnage est mal écrit. La scène d'intro, qui explique qu'il a vraiment cru que Rick était mort lorsqu'il est allé le chercher à l'hôpital, est mal insérée au récit. Ou disons que l'on n'a pas cherché à l'incorporer intelligemment. Elle est posée là en pré-générique sans justification. Puis on passe à autre chose. Pour comparer avec une autre série d'AMC : les intros de Breaking Bad, c'est autre chose. Ce sont même les meilleures que l'on fasse actuellement. Elles sont souvent très éloignées du reste de l'épisode, du moins à première vue, mais elles font sens à un moment donné de manière totalement inattendue. Bref, c'est autre chose... Alors bon, Shane qui se venge sur l'alcool, qui manque de tuer le scientifique ou qui tente de violer Lori, c'est écrit à la truelle et ça n'avance à rien. On a juste envie qu'il disparaisse. Mais si tous les personnages mal écrits de la série disparaissent, il ne restera pas grand monde...
Je passe une fois de plus sur les détails qui m'ont choqué (genre le vieux sage qui cherche par tous les moyens à convaincre Andrea de ne pas abandonner mais qui ne lance même pas un regard à la black qui veut en faire autant et qui crévera au final, sans parler du mari de cette dernière qui ne montre pas beaucoup de résistance). Je passe aussi sur les effets-spéciaux plus que douteux, qui s'expliquent sans doute par une ambition plus élévée que les moyens offerts par AMC. L'explosion n'était donc pas aussi impressionnante qu'elle aurait dû l'être. Je passe sur le personnage de Rick, censé être le héros, qui est de plus en plus lisse et qui finit par agacer. Et je passe sur le fait qu'au final, ce passage dans le centre n'aura servi à rien. Ou pas à grand chose si je veux être indulgent. On a juste compris que l'espoir scientifique était totalement perdu et que l'on ne reviendrait sans doute jamais sur la possibilité d'un vaccin ou d'un antidote. Ce qui me pose un peu problème quand même. Je ne me croyais pas si cartésien.
// Bilan // Fort en action, cet épisode confirme que The Walking Dead n'a pas encore trouvé son ton et n'a pas réussi à installer ses personnages, pourtant pas si nombreux, de manière satisfaisante. Tout est encore à faire et une deuxième saison de 13 épisodes permettra peut-être d'explorer cette histoire singulière avec plus de profondeur et de subtilité. Car s'il ne s'agit que d'offrir un divertissement un peu gore, ce qui serait étonnant de la part d'AMC, on peut dire que c'est sacrément raté ! Je me suis ennuyé pendant la quasi-totalité des épisodes et je n'ai pas tellement envie de voir la suite... Une sacrée déception cette série !