Demain matin: Conseil de Quartier au Bois Cadet sur le thème de la sécurité. Cela me rappelle mon intervention très vive, émotive, en juin dernier. Intervention qui a obtenue le soutien de nombreux participants et qui n'a pas retenue l'attention d'un compte-rendu. Ma remarque publique avait soulevée une vague d'indignation - pas des habitants - car je mettais en cause paraît-il les compétences du service public et que les Conseils de Quartier m'apprenait-on n'étaient pas les tribunes des élus qui viennent répéter à l'envi leur déclinaison politique ou programmatique. Cette image démagogique de l'élu qui égrène son chapelet de certitudes... comme je le fais avec addiction en me référant à chaque sortie aux 140 engagements qui ont retenu les suffrages citoyens!Certes l'importance c'est la parole citoyenne et le nier serait pure folie. Mais ce qui est plus important encore c'est la rencontre citoyenne avec les élus qui ne sont pas dans des sphères éloignées mais bien au coeur du quartier. J'en sais quelque chose au quotidien! Je demandais à ce que l'intervention qui n'a laissé personne indifférent soit tout simplement signalée au même titre que celles de tous les autres élus dont certains répondaient à mes propos. C'est simple et sans malice et répondait aussi à l'attente de personnes présentes stupéfaites de ce "blanc". L'élu n'est pas irréprochable mais il a ce droit d'expression politique qui est le piment de la démocratie et qui est un des barrages contre toutes les dérives.
Je n'ai aucune colère envers le service public et il ne faut pas se méprendre sur mes attentions. Mais je sais combien parfois les frontières sont poreuses et certains élus de mon groupe en ont déjà publiquement ( blogs ) fait état.
Pour demain je suis serein car cette mobilisation contre l'insécurité qui monte a des vertus citoyennes et a su cibler des responsabilités, des manquements et des abandons. La figure régalienne de l'Etat sera pointée mais elle ne suffira pas à contenter. Le travail est socialement en profondeur et de surcroît rendu difficile car le socle est brisé. Les liens se dénouent et les responsabilités collectives sont dures à mettre en lumière tant nous avons cette peur en nous d'avoir pris part, individuellement ou collectivement, au naufrage. Ce Conseil de Quartier c'est celui du courage qu'il ne faut décevoir.