La banque centrale chinoise a annoncé un nouveau relèvement de 50 points de base du taux des réserves obligatoires des banques, sixième hausse mise en œuvre cette année par Pékin pour contrer l’inflation.
Ces relèvements sont destinés à réduire le montant des nouveaux prêts accordés par les banques, dont la diminution en novembre a été inférieure aux attentes, tandis que la croissance de la masse monétaire n’a pas été ralentie. Les injections massives de liquidités dans l’économie chinoise depuis deux ans se traduisent aujourd’hui par une accélération de l’inflation, à 4,4% sur un an octobre. Et on s’attend à 4,7% pour novembre.
On s’attend également à un relèvement des taux d’intérêt chinois, qui ont été ajustés à la hausse pour la première fois en près de trois ans en octobre. La rémunération des dépôts à un an, actuellement de 2,50%, reste en effet largement inférieure à la hausse des prix.
Selon le gouvernement, l’inflation en Chine est en partie importée, à travers l’afflux de capitaux spéculatifs à la recherche des meilleurs placements dans les pays émergents que dans les économies développées, où les taux d’intérêt sont très bas. Pékin a aussi mis en cause l’injection de $600 milliards dans l’économie américaine annoncée début novembre par Washington.