
Le silence se fait, et la pop de Phantom Buffalo commence à distiller son charme, mélange fait de mélodies impeccables et audacieuses, voix cristallines et textes avec un soupçon de décalage. Et surtout, la formule très dépouillée (forcément) fait d'autant mieux ressortir l'évidence des chansons du groupe de Portland (Maine), qu'elles soient issues de "Cement Postcard With Owl Colours", "Shishimumu" (un classique de pop) ou "Take to the Trees". Si les voix sont un peu en retrait en termes de niveau sonore, les guitares de Tim et Jon évoquent autant The Shins que Pavement, et les constructions des chansons, faites de multiples tiroirs, changements de rythme et d'atmosphères sont de véritables ravissements, pour un public rendu très sage et captivé par la musique de ces quatre jeunes hommes tous simples, sans prétention aucune, mais qui ont été capables d'écrire des chansons comme "A Hilly Town", "Atleesta" ou "Cheer Up My Man". Et les 45 minutes sont au final passées bien vite, trop vite même. Mais peu importe, la soirée a été belle, et s'est prolongée dans la bonne humeur, autour de quelques bières, en toute simplicité, naturellement : un au revoir rapide, et rendez-vous était pris le lendemain à l'Heretic.
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Photos signées Seb So-What
