Photo©MademoiselleK
Hier matin je me suis levée au milieu de la nuit à 7h. Il faisait -4 pas dans l’appart on est d’accord, mais pas loin Je saute dans la douche avant de partir en cours.
L’eau qui coule est et reste désespérément froide, voire glacée, pourquoi je ne sais pas.
Je renonce à la douche en bonne française et à laver mes cheveux vraiment dégueux, par la même occasion je me démolis heurte le genoux sur le lavabo on a une salle de bain berlinois ou pas en sautillant sur un pied et tenant mon genoux dans mes mains j’essaye de reprendre mes esprits et me dire que tout ira bien - je dois être en cours 30 minutes après…
Habillée et micro déjeuné je me jette dans le métro, marche sous la neige qui fouette mon visage pour arriver enfin à ma chaise de classe pour apprendre que notre première prof est absente et que donc, notre second cours commence à… 10h.
Du coup, avec quelques personnes on se décide à fuir aller boire un café ensemble et gott sei dank éviter de devoir supporter Madame fan du chat japonais crétin à 37 ans en free speech pendant 1h30. Je repense nostalgique à la sandwicherie en face du lycée, qui accompagnait nos errances au son de casse-toi tu pues à la guitare live par Céline de 1èreL, on buvait nos espressos sans portable ni notebook, le bon vieux temp quoi et regardait Beau Gosse jouer au flipper non je n’ai pas 50 ans, et pourtant en ricanant bêtement et en parlant de tout et de rien mais surtout de rien d’ailleurs.
L’ambiance est moins fun finalement, excepté que l’on parle encore de parents relous qui n’ont rien compris à la vie… même s’il ne s’agit plus des nôtres.
Prise d’un élan de sociabilité ça m’apprendra tiens je conte mes micros malheurs du matin histoire de (comme je n’ai pas un blog pour me plaindre mon introduction de billet est donc sensée mener quelque part!) et là, une camarade de classe enchaîne directement sur la liste de ses péripéties « Je me suis levée à 5h pour finir notre devoir de psycho, à 6h, je me suis aperçu que j’avais oublié de réveiller enfant N°2 pour l’école, à 7h on était prêt, je saute dans le métro et m’aperçois que j’ai oublié de laisser la carte de sécu pour la visite chez le doc d’enfant n°1, je dois revenir à la maison, j’ai oublié de manger, je ne sais plus si j’ai eu le temps d’entrevoir la salle de bain, mais je suis arrivée à l’heure en cours... »
…
Le truc, c’est que jusqu’à maintenant, je ne sais pas si elle voulait me dire par là que mon petit matin n’était pas si terrible – ce que je confirme sans aucun problème surtout qu’au pseudo concours du c’est moi qui est une journée plus merdique, je n’ai absolument, jamais voulu gagner- ou si c’était juste de l’humour, cynique peut-être, mais de l’humour.
Parfois j’aime simplement rester dans une bulle de compréhension interculturelle un peu floue et nébuleuse.