Laurent-Gbagbo...
Résumons. Le Conseil de sécurité des Nations unies a finalement annoncé mercredi soir, 8 décembre 2010, dans une déclaration son soutien à Alassane Ouattara comme président élu de Côte d’Ivoire. Dans un avertissement clair au président sortant Laurent Gbagbo, «les membres du Conseil de sécurité condamnent dans les termes les plus forts possibles tout effort de renverser la volonté du peuple». Enfin, prenant position pour la première fois, l‘Afrique du Sud a demandé à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir. La position de l’Angola se fait attendre…
Les États-Unis seraient prêts à prendre des mesures contre Laurent Gbagbo et sa famille s’il s’accroche au pouvoir en dépit de la reconnaissance par la quasi-totalité de la communauté internationale de la victoire de son rival Alassane Ouattara au second tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, le 28 novembre. Le Conseil de sécurité de l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ont exigé que le président ivoirien sortant laisse la place à son adversaire nordiste, dont l’élection régulière a été certifiée par le représentant de l’ONU sur place.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a menacé, mercredi, d’imposer des « mesures ciblées » contre quiconque tentera d’entraver le processus démocratique ou le travail de l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci). « Les États-Unis sont disposés à prendre d’autres mesures et à décréter des sanctions contre le président Gbagbo, sa famille et ceux qui soutiennent sa situation illégale », a déclaré, jeudi, à la presse africaine Johnnie Carson, secrétaire d’État américain adjoint pour les affaires africaines.
Le Conseil de Sécurité...
Johnnie Carson n’a fourni aucune précision sur les mesures que Washington pourrait prendre contre le clan de Gbagbo, que seul le Conseil constitutionnel ivoirien, à sa main, a jugé vainqueur du scrutin. « Gbagbo doit laisser Ouattara prendre ses fonctions (…). L’ère des élections volées est terminée« , a martelé Carson, alors que l’Union africaine a suspendu, jeudi, la Côte d’Ivoire en attendant que le président sortant laisse la place à Alassane Ouattara.
Gbagbo négocie son départ…
»Contrairement à ce que rapportent certains médias, l’heure serait à la négociation plutôt qu’au blocage politique en Côte d’Ivoire », croit savoir la lettre TTU dans sa dernière livraison de jeudi. (Sources : La lettre TTU)
Selon TTU, « Conscient que son maintien aux affaires n’est pas tenable politiquement, Laurent Gbagbo aurait accepté l’inéluctabilité de son départ du pays. L’ancien Président ivoirien tenterait actuellement de négocier un exil vers l’Afrique du Sud. Parmi ses conditions, il exigerait de quitter le pays avec 300 de ses proches et soutiens« .
Si la communauté internationale semble avoir donné son accord de principe pour le départ de 30 personnes, elle ne semble pas disposée à laisser partir un certain nombre de ses collaborateurs, susceptibles d’être recherchés par la Cour pénale internationale pour divers crimes de guerre. Gbagbo lui-même exigerait, par ailleurs, de pouvoir bénéficier de l’immunité diplomatique pour éviter des poursuites potentielles », indique TTU
D’un point de vue politique, poursuit la lettre confidentielle, Gbagbo semble encore disposer d’appuis solides aux sein de l’armée, notamment par l’intermédiaire du général de division Philippe Mangou, chef d’état-major de l’armée, qu’il a lui-même nommé en 2004, ainsi que de l’Angola, seul état africain présent lors de son investiture (lire de notre billet précedent)…