Du 23 septembre au 9 octobre 2010 au théâtre de La Clarencière.
Les critiques théâtrales, c’est bien. Mais une pièce de théâtre ne reste jamais longuement à l’affiche et puis, après, à moins d’un succès écrasant et d’un passage sur les planches des théâtres les plus côtés, c’est difficile de garder une trace visuelle de la prestation et de l’implication des braves acteurs passionnés (et parfois passionnants mais, ça, c’est une notion plutôt subjective, n’est-ce pas ?). Bref. Vous avez droit, aujourd’hui à mon avis et, à moins d’avoir été voir ladite pièce, vous devrez me croire sur parole (Mouahahah ! Désolée, c’est mon côté dogmatique qui se réve(il)le).So. What’s the point ? Petit théâtre pittoresque, salle minuscule, attente[1] d’un savant mélange entre Baudelaire et Tim Burton et présentation (échange de trois personnages – Edgar Allan Poe, sa muse[2] et la Mort[3] – récitant divers poèmes baudelairiens) ont précédé le visionnage de cette pièce d’une petite heure.Verdict ? Musique choisie avec soin (essentiellement du classique), texte envoûtant (ben oui, Baudelaire, ce n’est pas n’importe quoi), décor et déguisement de style Burtonien mais… (Y’a toujours un mais !), histoire (s’il y en avait une) difficilement appréhendable, lenteur qui donne un côté (trop) décousu et aucune clarification sur la signification et le choix des poèmes.Il y a une grande différence entre le théâtre qui est une projection imaginaire du monde réel et la déclamation de textes poétiques sur fond théâtral. Non seulement, les apports émotionnels, psychologiques, cérébraux (oui, oui, le théâtre ça peut induire de profondes réflexions !) et autres sont à cent lieux de la pièce de théâtre plus, « basique » (dirons-nous) mais le mélange de deux grands genres tels que poésie et théâtre est toujours très risqué. Fortes têtes, si on n’y prend pas garde, l’un risque de prendre le pas sur l’autre et de rendre le mélange très indigeste. Conclusion : si je n’ai pas rendu mes tripes sur le siège de devant, l’absorption ne fut pas pour autant des plus délectables.
[1]Induite par l’événement créé sur Facebook[2]Dont j’ai oublié le nom complet mais contenant la charmante cause du décès de Baudelaire[3]Toujours là, celle-là !