"L'estate di Martino" de Massimo Natale (l'été de Martin ) ... Le réalisateur a voulu rendre hommage aux victimes de deux drames qui se sont passés en Italie, en 1980 , Ustica le 27 juin et Bologne le 2 août . Il raconte l'histoire de Martin qu'on voit dès le début du film , cisaillant le gros grillage qui entoure le camp miltaire américain , près de Brindisi dans les Pouilles. Depuis qu'il a vu 3 soldats surfer sur la mer bordant le camp , il rêve d'apprendre ce sport . Un jour il se trouve face à face avec l'un d'eux , un capitaine. Une belle amitié va naître entre l'adulte qui va se faire professeur de surf et le jeune...Tout au long du film Martin a en souvenir la légende que lui lisait sa mère , celle de Dragut qui a dompté la mer et sauvé le monde de la barbarie . Martin se prend peut-être pour ce héros , ce serait le seul rapport entre les événements dramatiques de 1980 et l'histoire de Martin qui dompte la mer sur sa planche à surf et trouve une amphore dans le fond de la mer .... ce serait un peu mince ... je n'ai pas bien compris ... Mais les paysages - la mer , calme et immense - sont beaux ...
"Io sono con te" de Guido Chiesa ( je suis avec toi). Voilà un film qu'on ne peut pas cataloguer comme étant "trop italien". L'histoire est universelle , c'est celle qui se passe en Palestine , il y a 2000 ans et qui conte l'éducation de Jesus par une mère douce , confiante et attentive à ce que son fils apprenne par lui- même à réfléchir et juger ce qui est bien ou mal.... Marie très jeune à été mariée à Joseph veuf et père de deux enfants La façon d'être de Marie ne plaît pas beaucoup au clan de son mari . La fin du film se situe au moment où Jésus , qui a une petite douzaine d'années , se contronte aux docteurs de la loi, réunis dans le temple .... Un beau film par son humanisme et la beauté des paysages ( il a été tourné en Tunisie.
"Il padre e la straniero" de Ricky Tognazzi ( le père et l'étranger ) Diego , (Alessandro Gassman) , romain employé au ministère de la justice , attend son fils handicapé qui est à sa séance de thérapie . Il est abordé par Walid , un riche Syrien (Amr Waked) lui aussi père d'un enfant ,Yussef , plus jeune que Giacomino et plus handicapé que lui . Walid , de par sa façon de vivre et les coutumes de son pays , va faire beaucoup de bien à Diego , toujours tendu , anxieux et mal à l'aise dans son rôle de père .Walid est très attaché à son fils et n'hésite pas à le montrer . La mère de Yussef est morte peu de temps après l'accouchement. Un lien très fort va unir les deux hommes, une belle histoire qui frôle le conte de fée, malgré les moments tragiques. La fin est émouvante . Le réalisateur a su éviter le pathos dans un film qui aurait pu être larmoyant .
"La scomparsa di Pato" de Rocco Mortelliti (la disparition de Pato) d'après Andrea Camilleri . C'est une histoire qui s'est réellement passée. Camilleri s'en est inspiré pour faire un roman et le scénario de ce film. Qui aime Camilleri retrouvera , le style , l'atmosphère de ce coin de Sicile , Vigata, que les romans de cet écrivain a immortalisé. Un vendredi saint , sur la place du village , on joue la passion du Christ. Antonio Pato, caissier à la banque Trinacria, est Judas. Il est pendu et une trappe s'ouvre et le corps tombe sur un édredon bien rembourré. Mais on ne retrouve pas Antonio Pato il s'est volatilisé... Pour mener l'enquête , le chef des carabiniers et le chef de la police sont contraints de travailler ensemble à leur grand déplaisir. Pour le roman , camilleri a choisi l'hypothèse la plus plausible : Pato s'est vite changé , s'est déguisé en vieillard avec barbe et chapeau et a pris la poudre d'escampette .De même , la jeune femme d'un notable de la ville est partie soigner sa soeur à Palerme.... mais on ne l'a plus revue . Bien sûr , les deux fuites sont liées ... Mais , pour l'honneur de la ville , des protagonistes restant et du spectacle religieux qui a été à la base de tout ,on choisira une autre fin... J'ai bien aimé ce film pendant lequel j'ai bien ri ... ( à propos de l'orthographe de Pato , il faut un accent grave sur le o , mais je n'ai rien trouvé sur le clavier qui me permette d'écrire correctement ...)