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aux « âmes perdues » de Tienanmen

Publié le 10 décembre 2010 par Mister Gdec

aux « âmes perdues » de Tienanmen Après celui d’Obama qui avait si bassement donné lieu à polémique blogosphèrique, le prix Nobel de la paix devait être remis aujourd’hui, à Oslo,  à un homme dont l’action pour les droits de l’homme est tout à fait indiscutable (voir ici).

 Je regrette, avec tous les défenseurs des droits de l’homme à travers le monde, qu’effectivement, la chaise soit vide…

 Je tiens d’ailleurs à saluer l’action de ces chinois courageux qui manifestent aujourd’hui au péril de leur vie (alors qu’il nous est si facile de le faire derrière nos écrans…).

 Libérez Liu Xiaobo ! Et tous les autres chinois victimes de l’impossibilité d’exercer leur liberté, non seulement d’expression, mais tout simplement de conscience…

aux « âmes perdues » de Tienanmen

 Et je crache mon mépris à la face de tous les dirigeants de ces pays qui ont choisi de céder par une attitude aussi lâche, qu’on imagine dictée par de vulgaires intérêts mercantiles.

 L’argent peut-il tout acheter ?

 Pour nous, la réponse est clairement NON.

  Ces pays qui ne s’honorent pas sont :

 l’Afghanistan, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, l’Argentine, la Chine, la Colombie, Cuba, l’Egypte, l’Irak, l’Iran, le Kazakhstan, le Maroc, le Pakistan, la Russie, la Serbie, le Sri Lanka, le Soudan, la Tunisie, le Venezuela et le Vietnam (source ici)

 ..

 Et pour terminer ce billet en beauté, ce poème de Liu :

By LIU XIAOBO
Published: December 8, 2010
(source ici)

 fromExperiencing Death

I had imagined being there beneath sunlight
with the procession of martyrs
using just the one thin bone
to uphold a true conviction
And yet, the heavenly void
will not plate the sacrificed in gold
A pack of wolves well-fed full of corpses
celebrate in the warm noon air
aflood with joy

Faraway place
I’ve exiled my life to
this place without sun
to flee the era of Christ’s birth
I cannot face the blinding vision on the cross
From a wisp of smoke to a little heap of ash
I’ve drained the drink of the martyrs, sense spring’s
about to break into the brocade-brilliance of myriad flowers

Deep in the night, empty road
I’m biking home
I stop at a cigarette stand
A car follows me, crashes over my bicycle
some enormous brutes seize me
I’m handcuffed eyes covered mouth gagged
thrown into a prison van heading nowhere

A blink, a trembling instant passes
to a flash of awareness: I’m still alive
On Central Television News
my name’s changed to “arrested black hand”
though those nameless white bones of the dead
still stand in the forgetting
I lift up high up the self-invented lie
tell everyone how I’ve experienced death
so that “black hand” becomes a hero’s medal of honor

Even if I know
death’s a mysterious unknown
being alive, there’s no way to experience death
and once dead
cannot experience death again
yet I’m still
hovering within death
a hovering in drowning
Countless nights behind iron-barred windows
and the graves beneath starlight
have exposed my nightmares

Besides a lie
I own nothing

(une traduction très sommaire ici)


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