Le texte adopté par le gouvernement n’ouvre ce droit qu’aux jeunes salariés ayant totalisé 3214 heures de travail sur les trois dernières années, c’est à dire ceux qui ont travaillé à temps plein pendant deux ans ! Le Président de la République avait annoncé 160 000 bénéficiaires de cette mesure. La réalité est tout autre : à ce jour il n’y a que 3 400 bénéficiaires. Ce chiffre met en lumière le résultat de ce dispositif : écarter un maximum de jeunes de la solidarité nationale.
Le gouvernement ignore-t-il à ce point la réalité du chômage des jeunes ? Non seulement les jeunes connaissent un taux de chômage deux fois et demi plus fort que la moyenne de la population, mais ils sont en première ligne face à l’explosion de la précarité. Pour les jeunes, aujourd’hui, la réalité du marché du travail, ce sont les stages à répétition, les contrats à durée déterminée, l’intérim. Le résultat de ce désastre est connu : un jeune sur quatre vit aujourd’hui en dessous du seuil de pauvreté.
Alors que la France détient le record d’Europe du chômage des jeunes, l’inertie du gouvernement le rend coupable de l’émergence d’une génération sacrifiée qui débute sa vie professionnelle dans les pires conditions.
Le Parti socialiste demande au gouvernement de sortir des discours incantatoires, pour prendre enfin des mesures en faveur de l’emploi des jeunes.
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