Magazine Culture

Rester sur sa fin

Publié le 10 décembre 2010 par Epicure

Vous souvenez-nous quand on était petit? À l’époque où un téléroman (genre Terre Humaine ou Marisol mettons) commençait en septembre et finissait en mai? Les intrigues se nouaient pendant que les feuilles rougissaient et on connaissaient leur dénouement à l’apparition des premiers bourgeons. C’était bien avant qu’on parle de téléséries, de programmation d’automne ET d’hiver, ou de sortie DVD.

Maintenant, on regarde nos séries de septembre jusqu’à la fin novembre ou de janvier à avril, ou encore on attend quelques mois pour se procurer les DVD qu’on dévore en rafale.

Ce qui est nouveau aussi, c’est qu’avec les sacro-saintes cotes d’écoutes, l’espérance de vie d’une série peut soudainement s’avérer incertaine. Les diffuseurs décident de mettre à l’antenne l’an 1 et c’est l’audimat qui déterminera l’avenir des saisons subséquentes. Les créateurs eux? Ils se croisent les doigts tout en continuant d’écrire “au cas où″…

C’est là que nous, téléspectateurs qui avons eu la bonne idee de suivre une série qui ne “score” pas (ou pas assez), on est peut-être dans la schnoute jusqu’en dessous des bras. Parce que maintenant voyez-vous, y a des créateurs qui ont décidé de prendre la chance que la saison 2 serait acceptée par leur diffuseur. Un genre de pensée magique qui dit : “ben non, ils ne peuvent pas refuser de signer pour une autre année”. Ben non hein? Mais tout d’un coup ça se pourrait qu’ils disent non? Ça ne vous tenterait pas de penser à ça quand vous écrivez?

Cet automne j’ai suivi 2 séries qui sont dans cette situation-là. Deux séries que j’ai bien aimées, Les Rescapés (SRC) et Prozac (V), qui ne sont pas encore certaines de revenir en ondes pour une
saison 2.

Léger bémol, dans ces deux cas les auteurs ont écrit le dernier épisode de leur saison 1 comme si un nouvel épisode allait être présenté la semaine suivante. Pas de conclusion, pas de dénouement
d’intrigue, pas de fin de chapitre ni bouclage de boucle. Un épisode régulier, point. Pas sûr que les téléspectateurs aient droit à la suite? Just to bad.

Me semble qu’on aurait droit à un peu plus d’égards. Devrait-on obligatoirement signer pour 2 saisons minimum? S’en tenir aux histoires qui peuvent se boucler en une saison? Je me souviens que les malchanceux qui regardaient Un homme mort à TVA il y a quelques années, ont vécu
l’odieux de ne pas connaître la conclusion de cette série policière pour une question de gros sous.
Verra-t-on la même chose avec Les Rescapés ou Prozac? Encore une chance que c’est juste de la tv…


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Epicure 750 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine