Pour le pilote vénézuélien de 25 ans, le sport et la politique peuvent faire bon ménage: " le sport ne doit pas être écarté de la politique. C'est ce que fait le Vénézuela et j'en suis fier." Le principal sponsor de Maldonado n'est autre que PDVSA, la compagnie pétrolière appartenant à l'état et qui finance largement le socialisme du 21ème siècle à la sauce Chavez. L'autre sponsor de Maldonado est l'entreprise de téléphonie CANTV qui appartient également à l'état chaviste depuis que l'entreprise a été privatisée en 2007 dans de douteuses circonstances.
Depuis que le pilote est assuré de conduire en F1 l'an prochain, il est fêté au Vénézuela comme un héros national et un symbole du socialisme à la Chavez. Maldonado en est fier: 'les exploits réalisés ces dernières années dans ce pays sont le fruit de la politique de notre gouvernement. Les sportifs n'ont jamais été autant soutenus. Les athlètes sont davantage reconnus qu'il y a quelques années. Hugo Chavez m'apporte un soutien économique mais c'est aussi un soutien moral. Il m'encourage et je suis fier de porter les couleurs nationales."
Hugo Chavez est un amateur de Formule 1 et tient à rappeler qu'il soutien Maldonado depuis le début de sa carrière: "le gouvernement le soutient via PDVSA et aujourd'hui il va pouvoir piloter sur tous les circuits du monde et montrer sa valeur.'
Maldonado, qui a sa propre fondation dédiée aux enfants dans son pays, sera le coéquipier de Rubens Barrichello chez Williams. Quelle est la valeur du pilote? Certes, il a remporté le titre de GP2 mais après plusieurs années d'efforts.
Il n'est pas le plus talentueux des pilotes et aura du mal à se frotter aux meilleurs, aux Alonso, Hamilton et Vettel. Qui plus est au volant d'une Williams qui n'a plus gagné de GP depuis 2004 et aucun titre de champion du monde depuis 1997 avec Jacques Villeneuve.