Chine: Dix-neuf pays ont décliné l'invitation à se rendre à la cérémonie de remise du prix Nobel de la Paix
Le Comité Nobel a confirmé que 19 pays avaient décliné l'invitation qui leur avait été faite de se rendre à la cérémonie de remise du prix Nobel de la Paix en Norvège ce 10 décembre, un nombre plus élevé que d'habitude. Cette année, le prix de la Paix est attribué au prisonnier d'opinion chinois Liu Xiaobo.
Selon le Comité, les 19 pays qui ont décliné l'invitation sont les suivants : Afghanistan, Arabie saoudite, Chine, Colombie, Cuba, Égypte, Iran, Irak, Kazakhstan, Maroc, Pakistan, Philippines, Russie, Serbie, Soudan, Tunisie, Ukraine, Venezuela et Viêt-Nam.
Le secrétaire général d'Amnesty International, Salil Shetty, se rendra à Oslo pour assister à la cérémonie de remise du prix Nobel de la paix 2010, le 10 décembre. Il a été convié à cette cérémonie par des représentants de la famille de Liu Xiaobo et représentera Amnesty International, organisation lauréate du prix Nobel de la paix. Salil Shetty sera accompagné de Catherine Baber, directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d'Amnesty international et experte sur la Chine.
Des défenseurs chinois des droits humains se rendront également aux côtés d'Amnesty International à Oslo pour cet événement, notamment :
Patrick Kar-wai Poon - Vice-président du Centre indépendant chinois PEN, journaliste, militant des droits humains et secrétaire de la section d'Amnesty International de Hong Kong.
Emily Wai-hing Lau - Membre du Conseil législatif de Hong Kong et vice-présidente du Parti démocratique et du groupe d'avocats China Human Rights Lawyers Concern Group.
Li Xiaorong - Écrivain et chercheur à l'institut de philosophie et de politique publique, de l'université du Maryland.
Irak: Peine de mort.
Amnesty International a fermement condamné vendredi 3 décembre la déclaration du ministre irakien de l'Intérieur en faveur de l'exécution rapide de 39 membres présumés d'al Qaïda, qui ont été exhibés devant des journalistes, menottés et vêtus de combinaisons orange.
"Que Jawad al Bolani abuse de son autorité en tant que ministre de l'Intérieur pour exhiber ces hommes publiquement et demander leur mise à mort avant même qu'ils n'aient été jugés, ce qui ne peut que souligner la nécessité pour les accusés d'être présumés innocents jusqu'à ce que leur culpabilité ait été légalement établie, est totalement scandaleux", a affirmé Malcolm Smart, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.
Côte d'Ivoire: Protéger les civils
La tension monte en Côte d'Ivoire depuis que les candidats à l'élection présidentielle du 28 novembre se sont déclarés vainqueurs vendredi 3 décembre. Le président sortant Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara ont tous deux prêté serment, ce qui a déclenché un regain d'affrontements entre les partisans des deux camps et les forces de sécurité. Amnesty International demande aux forces de sécurité de Côte d'Ivoire d'assurer la protection des civils, alors qu'au moins 20 personnes ont été abattues dans le cadre d'une série de violences au lendemain de l'élection présidentielle contestée.
Nigeria: La Cour de justice de la CEDEAO attribue à l'État nigérian la responsabilité de faire respecter le droit à l'éducation
Amnesty International appelle le gouvernement nigérian à appliquer le jugement rendu par la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui exige qu'il veille au respect du droit à un enseignement élémentaire gratuit et obligatoire.
Dans cet arrêt historique, cette juridiction a également précisé que le droit à l'éducation ne devait pas être entravé par la corruption.
La Cour de justice de la CEDEAO a estimé que la Commission nigériane de l'éducation élémentaire universelle (UBEC) avait la responsabilité de garantir que les fonds déboursés pour l'enseignement élémentaire soient utilisés comme il se doit à cet effet.