Suite logique de Body Talk Pt. 1, ce second volume ne se sera pas fait attendre puisqu’il est sorti trois mois seulement après. À nouveau, huit petits titres pour ce nouveau mini album ou EP, appelez-les comme vous le préférez.
« In my eyes » reprend la formule des titres électro de la première partie. « Include me out » poursuit également, et l’on commence à sentir que l’on possède de quoi faire un album traditionnel, en réunifiant le tout sous un Body Talk qui verra peut-être le jour assez rapidement. J’adore les paroles de ce titre, ainsi que sa musique très bien martelée et emplie de blip-blips.
D’habitude, on a droit à la découverte d’un titre, puis, éventuellement, de sa version acoustique. Robyn a inversé le processus, et inclut dans Body Talk Pt. 2 la version club de « Hang with me », qui semblerait donc être la version originale du morceau. Cependant, il s’agira d’une erreur de croire que c’est le cas : la version initialement publiée dans le premier volume est celle de départ ayant donné lieu à un remix. Bref, peu importe, c’est le résultat qui prime, et j’avoue que je ne sais pas lequel des deux préférer puisqu’en effet, une fois qu’on les connaît l’un et l’autre, on ne peut les dissocier. J’explique : à l’écoute de la version acoustique, vous aurez en écho la seconde, et inversement. C’est un très joli tour de force, une grande preuve du talent de Robyn, car il est rare que deux versions d’un même morceau réussissent à coexister sans que l’une des deux ne prennent le pas sur l’autre.
« Love kills » semble un tube classique en devenir, que j’aimerais pourtant garder pour moi. C’est toujours aussi bon, efficace, et les musiques continuent à s’enchaîner dans un même univers, telle une palette, tout en en étant chacune une couleur distincte. « We dance to the beat » est l’un des premiers morceaux sur lesquelles la voix de la chanteuse est déformée, robotisée. L’effet est un peu troublant aux premières écoutes, puis nous rappelle qu’il s’agit d’une artiste électro, et non pop. Et ce morceau en est sûrement le meilleur exemple.
Un peu plus de lascivité avec « Criminal intent » : deuxième collaboration pour Diplo et Robyn. Le duo vocal entre la chanteuse et le producteur apporte ce côté sensuel à la chanson. Jamais deux sans trois ? En tout cas, s’il ne devait en avoir que deux, ces deux morceaux sont parfaits !
Après la surprise de genre sur Body Talk Pt. 1, c’est à une autre surprise que nous avons droit sur Body Talk Pt. 2 : Snoop Dogg ! Étonnant, mais l’Américain n’est pas là pour l’anecdote. Et même si ce n’est pas non plus une collaboration proche du chef-d’œuvre, le rappeur qu’on ne présente plus depuis presque ses débuts fait une très belle prestation et prouve à tout le monde qu’il n’est pas encore près à s’arrêter. C’est bon signe pour lui, et pour la Suédoise qui se paye le luxe d’un invité de très grand standing. Respect.
Comme sur le précédent volume, il y a un morceau en acoustique (la version club arrivera-t-elle plus tard ?), « Indestructible » est magistrale, tant d’un point de vue lyrique (quelle voix !) que musicale (accompagnement de cordes absolument parfait).
En somme, un très grand « petit album ». Vivement la suite, car on en redemande !
(in heepro.wordpress.com, le 10/12/2010)
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