L’Espagne occupe Sebta, Melillia ainsi que plusieurs points ou ilots sur les cotes méditerranéennes marocaines. Cette situation me fait penser à l’affaire de Gibraltar que les espagnols n’ont pas encore digérer.
Cela me donne l’occasion de faire juste quelques petits rappels historiques à l’attention des nos amis espagnols, ceux qui gouvernent comme ceux qui espèrent gouverner bientôt, et aussi aux médias.
Un premier et double rappel.
Le Rocher de Gibraltar, juste en face de La Línea de la Concepción, dans le sud de l’Espagne, est un territoire britannique, par la force du traité d’Utrecht datant de 1793 et par la volonté écrasante (11.200 voix pour rester sous contrôle britannique et 44 voix contre) des habitants après un référendum de 1967.
Un deuxième et double rappel.
Les espagnols n’ont jamais accepté cette situation.
Ni leurs gouvernants :
· Le général Franco considérait Gibraltar come « une banderille dans le dos de l’Espagne ».
· 1969 : l’Espagne décrète le blocus total de sur le Rocher estimant que « Gibraltar allait tomber comme un fruit mur ».
· Le blocus sera appliqué jusqu’en 1985, date d’entrée de l’Espagne dans le CEE et bien sûr l’arrivée des premières aides financières de l’Europe.
· Le ministre des A.E. espagnol Moratinos déclare le mercredi 22 juillet 2009 : « Nous ne renonçons pas d’un millimètre à nos revendications, mais nous avançons des kilomètres dans le dialogue »
Ni leur opinion publique et leurs médias :
· EL MUNDO du mercredi 22 juillet 2009 met comme légende à une photo sur 4 colonnes à sa une : « LA PHOTO DE HONTE ».
Il s’agit d’une photo montrant le M.A.E. serrant la main de son homologue britannique et du ministre principal gibraltarien. Avec ce commentaire presque surréaliste : « Moratinos met fin à plus de trois siècles de fermeté anticoloniale ».
C’était juste un rappel à nos amis espagnols, gouvernants, opinion publique et médias, qui se sentent pousser soudainement des velléités de respect des vœux des populations qu’ils ont honteusement colonisées pendant plus d’un siècle.
Juste un rappel historique, qui devrait leur valoir de leçon !