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Un peu de jour aux lèvres, de Mireille Fargier-Caruso

Publié le 10 décembre 2010 par Onarretetout

unpeudejourauxlevresBeaucoup de bleu dans ce recueil, comme si le rouge n’arrivait pas à se dégager du jour. Et aussi beaucoup de petits airs, de chansons qui accompagnent le quotidien, le subliment parfois. Et, pour commencer, un couplet d’Allain Leprest (« Je sais je sais c’est le monde… mais est-ce vraiment le mien ? »). Deux citations de Camus encadrent les poèmes, cherchant « l’accord de l’amour et de la révolte ».

Ce sont des textes remplis d’une absence, de plusieurs absences, mort, départ… mais ce ne sont pas des poèmes tristes, malgré cette « impression perdue d’éternité ». Plutôt des poèmes de résistance (« on se redresse on se tient droit comme sur le départ »). Le vers est ample, et souvent la phrase le déborde, tantôt comme un sanglot, tantôt comme un souffle puissant. L’enfance, la jeunesse (« on a vingt ans on veut vivre dans l’évidence du soleil »), l’âge adulte, la maternité, et toujours l’amour (« juste le début d’un amour sa lumière on ne va pas mourir un jour »). C’est un livre que j’ai lu sans marque-page, pour pouvoir l’ouvrir et relire les pages déjà lues, comme on marche dans un chemin chaque jour, découvrant aujourd’hui ce mot que je n’avais pas remarqué hier, accordant ma respiration au souffle du poème. Et comme si c’était à moi qu’était adressée, à la fin, cette phrase : « Avant ça tu ne savais pas jusqu’où peut aller le réel ».


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