Nous baignons dans le climat de la crise économique. Notre personnel politique, non (sauf certains maires de petites communes). Historien et journaliste, Vincent Quivy décortique la très enviable situation matérielle de nos élites politiques, des élus locaux jusqu’au président de la République en passant par les ministres et les parlementaires : salaires confortables et innombrables « compléments » et avantages (logements de fonction, voitures de prestige, notes de frais vertigineuses, voyages d’agrément déguisés en voyages d’étude…) Leurs retraites sont aisément cumulables les unes avec les autres, et avec leurs mandats électoraux. Leurs cotisations-retraite rapportent beaucoup plus que celles du Français moyen.
Certains élus emploient des proches dans leur cabinet, font avoir une commande publique à l’entreprise d’un ami, rendent constructible un terrain où ils sont eux-mêmes propriétaires…
La décentralisation a permis l’essor de fastueux seigneurs locaux qui se font construire des palais coûtant jusqu’à 150 millions d’euros. L’intercommunalité, en plein développement, a engendré des milliers de nouveaux postes, ce qui multiplie les occasions de cumuls.
Ces thèmes sont aussi exposés dans le hors série n°5 de Contribuables Associés paru le 1er décembre dernier, intitulé « Nos élus vivent comme des princes, ce qu’ils nous coûtent. »
Vincent Quivy, « Chers élus, ce qu’ils gagnent vraiment ». Seuil, 19 €
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