Les grands leaders de l'opposition sénégalaise et Wade au milieu en médail
Au-delà de la sortie du Dr Mame Marie Faye affirmant que le président de la République serait atteint plusieurs maladies qui feraient que Wade ne peut pas se présenter en 2012, le débat sur l’état de santé des hommes politiques prétendants de la République est posé. Au moins, le mérite de la sortie du Dr Marie Faye aura été d’interpeller les sénégalais sur un fait : une majeure partie des aspirants au pouvoir seraient malades. Ce serait le cas de Moustapha Niasse, Amath Dansokho, Abdoulaye Bathily, bref, de tous les grands opposants et prétendants au pouvoir…Un docteur ophtalmologue a osé se moquer de la capacité intellectuelle du président de la république prétextant que ce dernier serait atteint de plusieurs maladies qui le disqualifient pour la prochaine présidentielle. Ridicule, ont tonné les alliés du pouvoir. La dame Marie Faye serait «folle» et malade. Abdoulaye Wade, est certes une personne âgée, un vieux en langage de la rue. Cependant, la vieillesse est une maladie ? D’après notre culture, la vieillesse c’est l’âge ultime, la sagesse et l’expérience de toute une vie. Hélas, actuellement tout débat politique au Sénégal, tourne soit autour de l’âge du président de la République, soit autour de son état de santé, que des éléments cherchant à prouver aux populations une certaine capacité ou aptitude physique et mentale à diriger ce pays, selon les amis de Wade. Certes. Abdoulaye Wade est donc le premier à être interpellé sur cela, mais pour rester logique dans une pareille démarche, les opposants comme Moustapha Niasse, Abdoulaye Bathily, Amath Dansokho pour ne citer que ceux là, devraient tous dans ce cas, publier un bulletin sur l’état de leur santé. Car, certains aspirants au pouvoir semblent être dans le même lot, celui des malades. Du moment où ils sont prétendants du fauteuil de la magistrature suprême ne devraient-ils pas tous communiquer sur l’état de leur santé ? Sont-ils aptes alors à remplacer Wade? Ils ne certes pas de la même génération, mais ils ne sont pas pour autant jeunes. Si aujourd’hui certains trouvent que c’est légitime d’exiger la publication d’un bulletin de santé du président Wade, il est alors logique que tous les aspirants au pouvoir, sans exception, jeune ou pas, en font de même.
Rokhaya THIAM