La plupart des politiciens ont parlé de la proposition de Cantona, qui suggérait aux citoyens de retirer, au même moment, leurs économies de leur banque, et ainsi faire s’écrouler le système financier. En général, ils se sont opposés à la proposition, tout en reconnaissant parfois qu’elle symbolisait un certain malaise entre les citoyens et le système bancaire (comme quoi ils ne sont pas si bêtes et ne se trompent pas de cible).
On peut s’étonner que tant de gouvernants, de droite comme de gauche (Lagarde, Aubry…), aient ressenti le besoin de s’exprimer sur les propositions foldingues d’un ancien footballeur, comme si leur réaction n’allait pas de soi. Même Mélenchon, qui se dit pourtant populiste assumé, a reculé devant l’obstacle en signifiant qu’il voulait plutôt faire évoluer le système de l’intérieur. Ça fait deux-cents ans qu’on entend ça, ne serait-il pas temps que cela change ?
Après les « apéros géants », la révolte géante ?
En réalité, on peut imaginer que tous ceux qui sont portés à devenir un jour homme d’État, craignent comme la peste les possibilités de mobilisation géantes et ultra-rapides permises par le Web (voir cet article de Numérama, à ce sujet, édifiant). Certes, Internet permet de surveiller la foule, mais aussi de lui donner des moyens d’action jamais-vus.
On a déjà pu en voir quelques applications, par exemple lors de la crise politique au Liban, en 2009, où les rassemblements contestataires étaient organisés rapidement par Twitter. La vidéo, diffusée sur le réseau, de la mort de la petite Néda avait joué un rôle central dans la mobilisation. Concernant la France, on se souvient également de la crainte des apéros géants, qui ont finis par être interdits parce qu’ils engendreraient des risques de bousculade et d’ivrognerie sur la voix publique. En illégalisant les apéros géants, les responsables ont certainement voulu tuer dans l’œuf toute possibilité de rassemblement rapide, faire en sorte que ce moyen soit oublié par ses utilisateurs potentiels.
Mobiliser 100 000 personnes en quelques heures
Mais que se passera-t-il quand, en France, les mécontentements seront tels qu’on pourra mobiliser en une journée, via les réseaux sociaux, 100 000 personnes sur Paris ? Comment réagira le ministère de l’Intérieur lorsque, dans un contexte de crise sociale majeure, on entraînera quasi-instantanément 10 000 personnes, ou même 1 000, à faire le siège de l’Élysée ou de l’Assemblée nationale ? Le ministère sait qu’il risque d’être totalement impuissant face à cela.
De telles manifestations ne seraient pas particulièrement souhaitables ; elles pourraient entraîner les sociétés dans le chaos (ce qui est assez fréquent dans l’histoire des hommes). Mais le fait est qu’elles risquent fort de se mettre sur pieds, surtout quand certains prévisionnistes de renom craignent une nouvelle crise financière encore plus grave que la précédente (par exemple, Jacques Attali).
Les peuples ont une force de frappe surpuissante
Voici la crainte de nos gouvernants, la plus sérieuse : le jour où tous les systèmes de surveillance, de distraction, voleront en éclat devant une colère telle qu’elle permettra, en quelques heures, de soulever plus de citoyens, toutes classes sociales confondues, qu’il y n’a de policiers en Île-de-France.
C’est pour cela que ces jours-ci, unanimement, sans concession sérieuse, ils cherchent à minimiser l’appel d’Eric Cantona. Ils ne font ainsi que prouver leur impuissance face à ce phénomène naissant. Ce qui s’est passé avec Wikileaks est aussi une preuve de la grande faiblesse d’un système qui croyait faire de la mise en réseau mondialisée sa force. Mais plus une force s’accroît, plus elle rend visible sa faiblesse inhérente : c’est une règle.
Il ne s’agit plus, ici, de politique au sens vulgaire du terme : mais des convulsions sociales qui agitent, qu’on le veuille ou non, régulièrement les sociétés. Et avec le Web mondialisé à portée de mains, et les millions d’abonnés aux réseaux sociaux, la force de frappe que détiennent les hommes du commun, en s’unissant, doit parfois déranger le sommeil des puissants de ce monde.
Crédit photo : Erminig Gwenn / Flickr
La proposition de Cantona contre le système bancaire a beaucoup fait réagir, y compris des politiques. Pourquoi ? Car ils craignent ces nouveaux modes de mobilisation, via le Web, qui échappent à leur contrôle. Et qui seront le vecteur du prochain mouvement de masse. La plupart des politiciens ont parlé de la proposition de Cantona. il suggérait aux citoyens de retirer, au même moment, toutes leurs économies de leur banque. Et ainsi faire s’écrouler le système bancaire, ce qui mènerait certainement au chaos.
Il est intéressant de noter que la plupart des politiciens ont souhaité réagir à cette proposition. En général, ils s’opposent à la proposition, tout en reconnaissant qu’elle symbolise un certain malaise entre les coitoyens et le système banquier.
Intéressant de voir, en premier lieu, que les ennemis des exploités ne sont plus les politiques, mais les financiers ; les gouvernements sont court-circuités, et c’est bien l’argent qui règne, les capitalistes, certainement pas « responsables d’Etat ». En second lieu, on constate que les gouvrnants, de droite comme de gauche, ont ressenti le besoin de s’exprimer sur cette question, comme si leur réaction n’allait pas de osi. Même Mélenchon, qui se dit pourtant populiste assumé, a reculé devant l’obstacle en disant qu’il voulait plutôt faire évoluer le système de l’intérieur (et ainsi de suite dans ces débats stériles qui tiennent lieu de débat démocratique depuis l’instauration de la République).
En réalité, tout ceux qui sont portés à devenir nu jour homme d’Etat, craint comme la peste ces nouvelles technologies comme le Web, qui donnent comme jamais des possibilité d’actions aux mouvements d’opinions. Certes, Internet permet de surveiller la foule, mais aussi de lui donner des moyens d’action incroyables ; on se souvient de la crise politique au Liban, en 2009, où les rassemblements contestataires étaient organisés rapidement sur Twitter. On se souvient également de la crainte des apéros géants, qui otn été interdits.
Que se passera-t-il, quand en France le mécontentment sera tel qu’on pourra mobiliser en une journée, en utiiolisant les réseaux sociaux, 100 000 personne sà manifester ? Quand dans un contxte de crise sociale majeure, on entraînera 10 000 personnes, ou même 1 000, en quelques heures, à faire le siège de l’Elysée ou de l’Assemblée nationale ? De telles manifestations ne seraient pas particulièrement souhaitables. mais le fait est qu’elles risquent fortement d’arriver, surtout quand beaucoup de prévisionnistes de renom craignent une nouvelle crise financière encore plus grave que la précédente.
Voici le fantôme qui doit hanter les nuits de nos gouvernants : le jour où tous les systèmes de surveillance, de distraction, voleront en éclat devant un mécontentement tel qu’il permettra, en quelques heures, de soulever plus de citoyens de toutes les classes qu’il y a de policiers en Île-de-France. Et c’est pour cela que ces jours-ci, unanimement, sans concession sérieuse, ils rabattent le caquet d’Eric Cantona.
Le progrès n’est jamais nu bien en soi ; il a toujours des points faibles. Et le progrèès du Web est ainsi. Magnifique moyen de mondialiser, organiser, accélérer, mai dans les deux sens ; celui du constructeur et du destructeur (on l’a vu encore récemment avec l’afaire Wikileaks).
Il ne s’agit plus, ici de politique au sens vulgaire du terme : mais des convulsions sociales qui agitent, qu’on le veuille ou non,régulièrement les sociétés. Et avec el Web mondialisé à portée de mains, et les millions d’abonnés aux réseaux sociaux, la force de frappe que détient l’homme du commun, en s’unissant, doit parfois déranger le sommeil des puissants de ce monde.
Tout comme avec wikileaks, on montre la grande faiblesse du système moderne qui dépend de sa sécurité informatique, et de sa capacité à le surveiller.