Je sais ce que certain(e)s vont penser : pgb il s’est encore fait prier pour relancer son blog. C’est vrai que ce n’est pas la première fois que je vous fais le coup de la panne. Mais voilà, la nuit qui tombe à 16h30, la grisaille et tout ça, ça me déprime et dans ces cas-là, on ferme tout en mode « fuck the world » en attendant de retrouver la clé.
Et puis un jour, un très charmant déjeuner où l’on parle de hockey sur gazon (entre autres), une bonne nouvelle from Lyon, un sourire de ma jolie pharmacienne (j'aime bien) et enfin une soirée top au Cirque d’Hiver Bouglione avec une très belle opposition de lutte entre la France et la Turquie et hop, ça repart (avec en plus une nouvelle demoiselle en photo... la demoiselle de la météo de la Matinale sur Canal... j'adore) ! Facile, non ? (les plus perspicaces avaient de toute façon noté que dans la chanson de Kings of Leon il est dit « it COULD be the end »)
Pour être honnête, la lecture de vos commentaires a également aidé à remettre la machine en route. Même si ce n’était pas le but ça fait toujours plaisir. Surtout quand je lis que quelques-unes de mes news ont contribué à certains d’entre vous d’aller découvrir une discipline.
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Autre chouchou, Vincent Vittoz, champion du monde de poursuite en 2005 à Oberstdorf (pffff, une de mes plus grosses émotions de journaliste) a lui moins de réussite. Blessé dès la premier week-end de course à Gallivare, en Suède, il a entamé un contre-la-montre pour être opérationnel les 18 et 19 décembre chez lui à La Clusaz, sur ce plateau des Confins où il a appris à skier et où la France avait remporté le relais de Coupe du monde en 2004 (j’y étais aussi pour une autre journée de grosse émotion avec tout le monde qui pleurait).
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Pour finir l'opération recyclage de la chronique sur la saintélyon. Au passage bravo à Maria, 3e féminine, Fanny (7e féminine), Barbara, Cécile, Sabine, Charline, Benjamin et Baptiste, tous finishers.
Entre Saint-Etienne et Lyon, ce n'est pas simplement une histoire de ballon. C'est aussi - et surtout diront certains- la Saintélyon, 68km pour relier les deux villes, de nuit, à travers les Monts du Lyonnais. L'édition 2010 s'annonce enneigée, froide et donc dantesque. Tout ce qu'on aime !
Si l'idée vous prend d'aller vous balader dans la nuit de samedi à dimanche sur les petites routes des Monts du Lyonnais (pensez aux pneus neige), ne soyez pas étonnés si vous apercevez une noria de points lumineux sortir des bois. Ils seront en effet plus de 11000 coureurs équipés d'une lampe frontale à arpenter les routes et chemins pour relier Saint-Etienne à Lyon. Au programme : 68km (50% sur chemins), 1300m de dénivelé positif et 1700m de négatif. En 1951, quand des cyclotouristes stéphanois et lyonnais créèrent pour entretenir leur forme hivernale une « randonnée » entre Lyon et Saint-Etienne (changement de sens tous les ans), ils ne se doutaient sûrement pas que leur petite balade allait devenir au fil des ans une des grandes classiques de la course nature. Depuis plusieurs années, la course a largement dépassé sa dimension locale, celle où tout bon sportif rhône-alpin qui se respecte se doit d'avoir participé à la Saintélyon au moins une fois dans sa vie (possibilité de courir en relais depuis 1991). L'an dernier, 10 pays et 94 départements étaient ainsi présents.
Dès 20 heures, entassés dans le Parc des Expos de Saint-Etienne, les 5600 concurrents de la course solo attendront patiemment le départ fixé à minuit. Certains tenteront de trouver un coin tranquille pour dormir quelques minutes voire même une ou deux heures. Juste à côté, d'autres mangeront leur dernier plat de pâtes, vérifieront une énième fois que leur lampe frontale fonctionne bien et que tout est prêt dans le sac. Et vers 23h30, tous migreront vers la ligne de départ. Dans un immense frisson. Adieu la chaleur du hall. En route pour une longue nuit, dans le froid (on annonce des températures de l'ordre de -6°C), la boue et sans doute même dans la neige.
Samedi, après quelques kilomètres sur le bitume pour sortir de Saint-Etienne, les participants attaqueront leur périple. La première montée vers Saint-Christo-en-Jarez offre le magnifique spectacle d'un long serpent lumineux créé par les faisceaux des frontales. Impression magique de toutes ces lucioles en pleine nuit et de ces halos de « fumée » formés par la respiration des coureurs. Que ceux qui découvriront la course prennent juste quelques secondes pour se retourner et contempler ce trait de lumière. Car après ils devront lutter contre le froid, contre cette boue qui rend pénible chaque foulée ou plus souvent chaque pas. Surtout quand quelques milliers de pieds sont déjà passés avant vous rendant le sol encore plus glissant. Pendant que les premiers en termineront au milieu de la nuit, d'autres continueront d'avancer avec pour seul moteur la perspective d'un bon thé chaud offert par l'un des 500 bénévoles mobilisés.
Et puisqu'il faut bien que les moins rapides aient aussi quelques privilèges, ceux qui seront encore sur la route auront peut-être celui de voir le jour se lever sur Lyon, les Alpes enneigées en arrière plan. Qu'ils profitent bien du spectacle avant d'attaquer les derniers kilomètres et notamment la côte des aqueducs de Beaunant au 58e km. Un peu plus d'un kilomètre de montée dont un passage à 20% qui vous fait vous demander quelle idée vous a pris de vous embarquer dans cette histoire. Puis vient la traversée de Sainte-Foy-lès-Lyon, la descente finale sur Lyon avec des descentes raides qui font hurler des quadriceps déjà en feu. Et enfin les interminables quais de Saône puis du Rhône où l'on guette au loin ce palais des sports de Gerland, symbole de la délivrance. Quelques jours seulement avant la fête des lumières et tous les lumignons sur les rebords des fenêtres qui illumineront les rues lyonnaises et offriront d'autres flammes pour finir de se réchauffer.
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A la prochaine… peut-être…