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L’article 661 du code civil est-il constitutionnel ?

Publié le 06 décembre 2010 par Christophe Buffet

C’est ce que la Cour de Cassation demande au Conseil Constitutionnel :
« Attendu que M. X... soutient que l'article 661 du code civil, selon lequel "Tout propriétaire joignant un mur a la faculté de le rendre mitoyen en tout ou partie, en remboursant au maître du mur la moitié de la dépense qu'il a coûté, ou la moitié de la dépense qu'a coûté la portion du mur qu'il veut rendre mitoyenne et la moitié de la valeur du sol sur lequel le mur est bâti. La dépense que le mur a coûté est estimée à la date de l'acquisition de sa mitoyenneté compte tenu de l'état dans lequel il se trouve", n'est pas compatible avec les dispositions des articles 2 et 17 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 en ce qu'il conduit à l'expropriation du propriétaire d'un mur au seul bénéfice d'une personne privée ;
Attendu que la disposition contestée est applicable au litige, lequel se rapporte à la demande de la SCI Valanges de constituer le mur séparant sa propriété de celle de M. X... en mur mitoyen ;
Qu'elle n'a pas été déclarée conforme à la Constitution dans les motifs ou le dispositif d'une décision du Conseil constitutionnel ;
Que la question posée présente un caractère sérieux en ce que le texte contesté, qui confère à un propriétaire, moyennant le versement d'une indemnité, la faculté de rendre mitoyen un mur que joint son fonds, pourrait être considéré comme entraînant une grave dénaturation du droit de propriété du maître du mur qui perd ses droits exclusifs, sans justification évidente d'une nécessité publique ;
PAR CES MOTIFS,
RENVOIE au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité. »


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LES COMMENTAIRES (1)

Par serge
posté le 10 mai à 00:53
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BURGNIES Le 05.02.2011.

                    MONSIEUR NICOLAS SARKOZY    
            PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE

            Monsieur le Président.

Le conseil constitutionnel a décidé que l’article 661 du code civil, qui donne le droit d’acheter le mur de son voisin sans que celui-ci puisse s’y opposer, afin d'en faire un mur mitoyen, n’est pas contraire à la constitution. Les arguments présentés sont que de partager et rendre indivis ce bien n’enlève pas le droit de propriété , permet une économie de matériaux et terrain lors de la construction. Je constate que dès lors aucune décision personnelle importante sur ce bien n’est possible, alors que la définition de la propriété est de pouvoir utiliser son bien en toute liberté sans nuire à autrui. De plus une indivision est créée par force alors que la loi dit : Personne ne peut être contraint à rester dans l’indivision réputée précaire. L’économie présentée est bien trompeuse car elle est synonyme de nuisances causant de multiples problèmes de voisinage: Une très mauvaise isolation phonique qu’il faut renforcer à grand frais. Répercussion des bruits de plancher par les poutres traversant les murs Possibilité de fragilité de ce mur qui construit pour une maison en supporte deux. Dans cette décision les modes,règles et matériaux de construction qui ont complétement changé n'ont jamais été évoqués. Aucune liberté sur une transformation de ce mur Unilatéralité de ce choix. En fin de compte,votre voisin décidera du futur de votre mur,pourra le surélever,installer des poutres,faire de votre relation de voisinage une abomination. Faut-il dire que cette loi prétend concilier?
J’ai noté une juste remarque sur un site internet ou de nombreuses réactions existent«caractère exorbitant de cette possibilité». Il est certain que cet article choque et crée un véritable malaise ou l’on constate des lois qui s’opposent, se contredisent. J’ai entendu que vous avez demandé une relecture du code pénal. Sa trop grande complexité nuirait fortement à son efficacité. Je suis certain que l’article 661du code civil ne correspond en rien à l’intérêt général et n'est pas souhaité par la population comme on le comprend très bien à la lecture de l’article de presse que je joins à mon courrier. Cette décision est contraire aux conclusions de la Cour de Cassation ou j’ai pu assister à la parfaite étude de ce dossier qui a été développé point par point. Le conseil constitutionnel avec les mêmes arguments arrive à une conclusion opposée La Cour de Cassation et le Conseil Constitutionnel sont deux institutions dotées de grandes responsabilités,comment comprendre ce désaccord extrême sur la compréhension d’un article de loi? Pour être comprise la loi doit être juste,équitable,honnête dirais-je même;rien de tout cela dans cet article. Décider du partage est une chose extrêmement délicate et il est très facile de tomber dans l'abus de pouvoir,l'histoire n'est pas avare d'exemples où l'intérêt général a été l'instrument des pires actes. Veuillez agréer,Monsieur le Président, mes plus respectueuses salutations.

Courriers précédents le 10 août 2009. Réf: SCP/UT/C1O4717
               le 31 décembre 2009.Réf: SCP/CdO/C104717

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