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La situation ivoirienne met en lumière les tribulations politiques en Afrique. Après le très bon mondial 2010 en Afrique du Sud et son cortège de Vuvuzela, l’Afrique, fière de ce succès s’apprêtait à en obtenir un autre pour clore avec allégresse cette année 2010 : des élections démocratiques avec un face-à-face télévisé pour un deuxième tour indécis. L’Afrique politique tenait sa jurisprudence….
Mais voila, les faits ne se sont pas passée comme le souhaitait le Continent Africain dans son ensemble, à une exception près : L’Angola.
En effet, lors de « l’investiture de Laurent Gbagbo » le 05 décembre en Côte d’Ivoire, tous les corps diplomatiques africains présents à Abidjan ont déclinés l’invitation sauf l’Angola, comme le montre l’extrait suivant du journal lemonde.fr et sur le site de l’ambassade de France en Côte d’Ivoire.
Extrait du journal le Monde.fr
Déjà en 2000, Le président angolais José Eduardo dos Santos avait déja adressé un message de félicitations au nouveau président ivoirien Laurent Gbagbo :
« J’ai l’honneur de féliciter votre excellence pour votre élection au poste de président de la République de Côte d’Ivoire« , écrit le président dos Santos dans un courrier adressé à M. Gbagbo et dont copie a été remise à l’AFP à Libreville.
« La République d’Angola a toujours été en faveur de la tenue d’élections dans votre pays et se réjouit de votre victoire, convaincue que le peuple ivoirien a fait un pas important sur le chemin de la paix et de la stabilité politique et sociale« , indiquait ce courrier.
Pour le Liban, selon les informations recoupées sur les réseaux sociaux (Twitter), le Liban s’est expliqué officiellement en indiquant que son représentant y était à titre individuel. Notons qu’il y’a une forte communauté libanaise en côte d’ivoire.
Angola : le pays de toutes les guerres en Afrique…
La situation Angolaise n’est plus à décrire. Longue guerre entre MPLA et UNITA de Jonas Savimbi, occupation militaire du Cabinda et actes de barbarie etc.
L’armée angolaise est l’une des plus puissantes d’Afrique. Elle est régulièrement présente dans les troubles sociaux en Afrique Centrale. Congo Brazzaville en 1995, Congo-RDC en 1998-2003. Et, aujourd’hui en côte d’Ivoire. On peut donc penser que l’Angola est facteur d’instabilité en Afrique. Notons que derrière cette présence de l’Angola, peut se profiler l’ombre de la Chine, de la Russie…
Selon la Tribune de Genève, le gouvernement angolais a envoyé plus de 300 militaires en renfort en Côte d’Ivoire depuis le 3 novembre 2010, c’est-à-dire deux jours avant son « investiture ». Ceci expliquerait peut être le déterminisme du perdant (selon la commission électorale indépendante) des élections ivoiriennes.
Barack Obama en Afrique - Ghana 2009...
Sur la scène internationale, Barack Obama a formellement mis en garde le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo contre un « isolement accru » et dit qu’il subirait les « conséquences de ses actes injustes » s’il s’accrochait au pouvoir. Il lui intime de « Reconnaître et respecter » le résultat des élections et propose de l’accueillir aux USA s’il veut continuer à jouer un rôle en côte d’ivoire. Lors de sa visite au Ghana en 2009, Le président Obama avait dit que l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions solides« . Ce point de vue est celui de l’ensemble de la communauté internationale et de la CEDEAO (Groupement des États de l’Afrique de l’Ouest) qui vient de reconnaitre Allassane Ouattara, comme le Président élu de la Côte d’Ivoire. Idem pour les Nations-Unis (le 09 déc. 2010). A suivre…