Les jours passent, les choses s'empoussièrent. Je m'écroule le soir venu, la nuit m'engouffre. L'ordinateur reste fermé dans son coin. J'ai pourtant plein d'idées, d'événements et d'images à partager. Par exemple, les shootings pour le calendrier des Miss... le backstage de la finale... la fête mexicaine... ou encore toute la série des photos dans les rues. Sans parler des 'Coffee talks', que j'aimerais mettre en ligne, maintenant que l'exposition est en cours. Ça en fait du matériel! Mais que voulez-vous, j'ai le moral en berne, avec ces jours asséchés jusqu'à l'os. Et l'inutilité des faits et gestes. La grande foire aux vanités qui s'affiche.
Regarder l'instant, se dévêtir de tout espoir ou illusion, se laisser vivre. C'est le mois de décembre le plus sombre depuis longtemps. Un malaise plane dans l'air. Hier, j'ai marché dans la neige. Mais il n'y avait ni plaisir, ni émotion.
Juste une façon de bouger et un but à atteindre. Je pensais au bruit sec des bottes. Les jours d'été n'étaient pas.
Les images m'indisposent, pensais-je. Trop, c'est trop. Dans les rayons des librairies, j'ai vu les titres se multiplier.
Heureusement. Il y a les cafés volés, comme il y a les baisers volés.
Arrachés à la volée, savourés et rêvés.