Qui plus est une sérieuse réduction pour ceux qui ne sont que locataires.
Le problème ayant déclenché des critiques pas seulement "de bistrot", mais alimentées par certains politiques, relève du décalage entre la réception de la feuille d'impôts foncier et celle de la feuille d'impôts pour la taxe d'habitation.
J'ai sous les yeux les papiers officiels de contribuables, avec des chiffres qui ne peuvent être contestés.
Le premier est propriétaire d'une petite maison. En 2009, sa taxe foncière était de 711 euros. En 2010, il a dû régler un impôt de 880 euros soit une augmentation de 169 euros, ce qui n'est pas rien.
Il vient de recevoir sa taxe d'habitation pour 2010. Elle s'élève à 730 euros. En 2009 il avait dû payer 887 euros. Donc une diminution de 157 euros ce qui n'est pas rien non plus.
Avec, de fait, en comparant les deux taxes une somme de 12 euros de différence ce qui n'est pas beaucoup.
Autre exemple : celui d'un locataire d'une maison. Sa taxe d'habitation en 2010 s'élève à 1029 euros. Elle était de 1207
euros en 2009. Il profite ainsi d'une diminution de 178 euros.
Ce sont des chiffres qui parlent mieux que des discours. Certes il existe des particularités : par exemple des personnes âgées propriétaires de leurs petite maison, exonérées de la taxe d'habitation et qui subissent l'augmentation de la taxe foncière sans compensation. Sauf que si elles sont exonérées de la taxe d'habitation, âgées de 65 à 75 ans, elles peuvent avoir droit à une réduction allant jusque 100 euros sur leur taxe foncière, sous certaines conditions évidemment. Cette mesure ne s'applique pas aux contribuables ayant un revenu fiscal dépassant le barême.
Reconnaissons donc que la décision de l'Assemblée départementale, contrainte à trouver des ressources pour faire face notamment à l'augmentation de ses engagements dans le domaine social, relève d'une volonté de justice fiscale et de solidarité.
Mais alors, me dira-t-on, où trouvé les 15 millions d'euros supplémentaires pour équilibrer notamment ses comptes sociaux. Réponse : auprès des bailleurs, industriels et commerçants, au tavers des deux nouvelles taxes créées en remplacement de la taxe professionnele.
Jacques PIRAUX
Du journal le DEMOCRATE
(Avec nos remerciements)