J'ai été tagué par Véro sur son excellent blog 1000-et-1. Le principe de ce tag : citer 15 auteurs qui m'ont influencé et que je garderai toujours dans mon cœur. Consigne supplémentaire : ne pas prendre trop de temps et lister les 15 premiers dont on se souvient en moins de 15 minutes puis taguer 15 personnes !
Comme j’adore ne pas respecter les règles mais aussi parce que je ne peux pas choisir les 15 auteurs qui m’ont le plus marqué sans prendre le temps d’y réfléchir, j’ai passé en revue ma bibliothèque afin de faire remonter à la surface ses membres les plus éminents (à mes yeux bien entendu). Je fais un classement alphabétique pour qu’il n’y ait pas de jaloux.
Sherman Alexie. Parce que ce monsieur est tout simplement l’un des plus grands auteurs américains vivants et que Le premier qui pleure a perdu est le meilleur roman pour ados que j’ai lu ces dernières années.
Bukowski. Parce que c’est le plus grand, celui par qui tout a commencé un soir de mai 1994. Il a ouvert la porte à tous les auteurs de ma bibliothèque.
Louis Calaferte. Parce que je n’oublierai jamais ce libraire crasseux qui m'a sorti un jour Septentrion de l’incroyable capharnaüm qui lui servait de boutique.
Raymond Carver. Parce qu’il est le plus fabuleux nouvelliste du 20ème siècle.
Georges Darien. Parce que quand j'avais 17 ans et que je voulais devenir objecteur de conscience, j'ai lu Biribi, le plus incroyable roman antimilitariste de la littérature française.
John Fante. Parce que je l’ai découvert grâce à Bukowski. Une claque dont je ne me suis jamais remis.
Chester Himes. Parce que Cercueil et Fossoyeur sont les policiers les plus barrés du polar américain.
André Laude. Parce que sa poésie me file la chair de poule.
Ed Mc Bain. Parce qu’il est le maître du polar urbain. Il sait décrire la ville comme personne.
Pelecanos. Parce que j’adore déambuler dans les rues de Washington avec ses héros oubliés de l’Amérique.
Michel Ragon. Pour le nom de ce blog et aussi parce que La mémoire des vaincus est le plus magnifique roman qui ait été écrit sur l’histoire de l’anarchisme au 20ème siècle.
Hubert Selby Junior. Parce que je me souviendrais toute ma vie de la lecture de Last Exit to Brooklyn, l’été 1996, sur les bords du lac d’Annecy.
John Kennedy Toole Parce que La conjuration des imbéciles est un roman majeur de la littérature américaine.
Roger Wallet. Parce que j’ai eu la chance de travailler plusieurs années avec ce grand monsieur. Comment oublier ces ateliers d’écriture où des gamins paumés ont découvert la force des mots couchés sur le papier. Tant d’heures passées dans des classes de SEGPA, d’EREA ou d’IME. Et nos grandes discussions politiques, nos gueuletons, ces projets un peu fous auxquels personne ne croyait…
Zola. Parce que c’est le seul auteur lu au lycée dont je garde un souvenir ébloui. L'assomoir m’a frappé comme un uppercut à l’estomac.
Merci Véro pour m’avoir permis de me pencher sur ceux qui ont marqué à jamais ma vie de lecteur. Et plutôt que de taguer à mon tour 15 personnes, je passe ce tag à qui le souhaite.