Une vie de Poisseman

Publié le 09 décembre 2010 par Poisseman @Poisseman

Et bien dites donc, la malédiction du poisseman continue avec l'effroyable tempête de neige qui s'est abattue hier sur la région parisienne avant midi, et qui a causé bien des soucis (et pas qu'à moi). Terminant mon travail à 15h30, je pensais pouvoir rentrer assez facilement - bien qu'avec beaucoup de précautions - chez moi, avant la grosse pagaille sur les routes. Mais voila, les bus reliant mon parking à mon lieu de travail (5km) suspendirent leur activité à peu près 15 mn avant mon arrivée à l'arrêt, et je dû attendre trois heures avant qu'ils ne la reprennent. Assis sur un banc avec quelques collègues, on nous a même pris pour des SDF! (un bol à mes pieds et je faisais fortune). Le temps de regarder à plusieurs reprises un bel entêté essayer de grimper une côte avec sa caisse, et toujours en redescendre en arrière (un caméscope et je faisais fortune là aussi). Bien évidemment, il était hors de question de tenter la marche à pied avec un blizzard pareil, même si certains s'y sont risqués - et je ne sais pas ce qu'il est advenu d'eux. Quand enfin un bus arriva - 18h30 - son chauffeur eut la mauvaise idée de se la jouer Shérif fais-moi peur, ce qu'il réussit admirablement: ne prenez jamais de bus accordéon par temps pourri comme hier, car celui-ci par en deux directions à la fois avant de se retrouver en travers de la route. Attente de 30mn supplémentaires jusqu'à l'arrivée d'un autre bus, simple, qui nous mena enfin à nos voitures. Il est 18h30, et l'on voit déjà un sacré bordel sur les routes.
C'est simple, je roulais à 10km/h, des petites pointes à 20... quand je roulais. Voir des bagnoles dans les champs incite à rester prudent, je peux vous l'assurer. J'ai douze kilomètres à parcourir, habituellement en dix minutes, mais hier soir cela prit deux heures et demi. Et pourtant, après avoir vu l'état du trafic de la nationale, j'ai opté pour une route moins fréquentée... d'ordinaire car tous eurent la même idée! Arrivé chez moi à 21h30, une dernière mauvaise surprise m'attendait: le parking de l'immeuble - cinq places privées mais néanmoins non-abritées - était empli de 15cm de poudreuse. Obligé de sortir la pelle et déblayer un minimum afin de pouvoir garer mon véhicule à peu près convenablement; j'ai survécu au trajet, ce n'est pas pour me taper un mur devant chez moi. Bien évidemment, je ne suis pas allé bosser aujourd'hui, et me suis réveillé ce matin avec des courbatures qui font un mal de chien (froid + pelle). Je pense que cette VDP se partage avec toute personne habitant au nord de la Loire.