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De Piotr Anderszewski, récital au théâtre des champs-élysées du 08 décembre 2010
Publié le 09 décembre 2010 par Isaac_parisPiotr comment ?? Tiens, je ne le connaissais pas ce monsieur. Un pianiste, sans doute polonais avec un nom aussi compliqué à lire (et à prononcer) pour un Français. Mais bon, le programme est alléchant, un peu en grand écart ; pensez, Bach et Schumann.Malgré les conditions météo, hop, on se donne donc rendez-vous à 20h. Les rangs étaient un peu clairsemés. Quel dommage pour le soliste se dit-on que la salle ne soit pas au complet, mais bon, la neige à Paris ...Mais, au fait, c'est curieux ce canapé sur la scène. Un type en robe de chambre noire boit un thé. la Steinway attend le le concertiste. Le public aussi. Mais voilà que le drôle de monsieur qui s'était installé "comme à la maison" se lève et entame la suite anglaise n°5 de Bach. !!Wahou. Voilà un pianiste qui interprète Bach avec une sensualité aux antipodes d'une vision baroque très sèche et très métronométrée. C'est chaloupé. Romantique mais pour autant ça semble incroyablement naturel et très juste. On ne se dit pas "mais où est Bach ?" Il est bien là. Au prix de quelques dissonances parfois. Piotr se les accorde. Ben oui, en réinterprétant le tempo de Jean-Sébastien on risque le précipice. Avec Piotr, on ne tombe pas, mais on se penche ... C'est très bon.Et Schumann. Que je connais moins, et dont je ne saurais pas dire si ce que nous avons entendu de lui était tout aussi original que le traitement fait à Bach. Fut-ce bien ? Assurément.Entracte.Puis re Schumann. Et là, miracle, notre Piotr enchaîne directement sur la deuxième partition de Bach de la soirée. Et d'abord, on pense que le mouvement que l'on vient d'entendre est sans doute du Schumann citant Bach. Mais non, c'est un fondu enchainé. Et là, on rentre dans une dimension incroyable.Bach, Bach, Bach. Piotr, Piotr, Piotr, comme un nouveau Glenn Gould.
nm.