Tout le livre évoque la vie difficile sous la dictature de Ceaucescu . La narratice n'a pas de nom , elle raconte à le première personne . Elle est convoquée presque quotidiennement , à 10h précises, dans le bureau du commandant Albu et ce sont des questionnaires sans fin , parce qu'on a trouvé des papiers qui disaient son désir de partir en Italie , peut-être pour se trouver un Marcello qui lui rendrait la vie meilleure . Elle a travaillé dans une fabrique de beaux vêtements expédiés en Italie , donc elle imaginait que la vie y était aussi belle que les habits... Elle travaille maintenant dans le bureau d'une fabrique de boutons avec un nommé Nelu ; tous savent qu'elle est"convoquée" donc infréquentable , on se méfie d'élle , comme tous se méfient de tous. Paul , son deuxième mari boit de plus en plus pour oublier ... Lilli, son amie est tuée parce qu'elle essayait de s'échapper.
A travers la vie des membres de sa famille et de celle de Paul, elle dresse le portrait d'une société qui ne sait plus ce que "vivre" veut dire .Le style de Herta Müller , plus " classique" que dans les deux livres lus précédemment , n'en marque pas moins une force d'évocation d'une dureté intense .