24 pages et 19 articles sur "la modernisation du marché du travail",
du bonheur à l'Etat brute....
Le ministre du Travail, Xavier Bertrand,previent tout le monde :
"S'ils ont trouvé un accord, surtout s'ils sont nombreux à l'avoir signé, je ne vais pas moi, ministre du Travail, casser ou changer leur accord"
avant de le traduire par une loi... on attend donc la signature des syndicats pour valider ce projet.
Mais de toute façon ce projet d'accord dont la rupture " à l'amiable" du cdi est la principale innovation fera l'objet d'une loi, a affirmé le ministre !!!
Il apparaît après quatre mois de négociations et un marathon final de trois jours clos vendredi soir que le seul partenaire social à se montrer franchement satisfait est ....
la délégation patronale (Medef, CGPME, UPA). En effet, le Medef parle d'"acquis majeur" à propos du nouveau mode de rupture du CDI, traduction du concept de "séparabilité" forgé par Laurence
Parisot.
Côté syndical, la CFDT a confié "de profonds regrets" mais a été la seule à exprimer de "vraies satisfactions", car plusieurs de ses propositions ont été reprises ( sans
doute celles concernant la couleur des machines à café ), et que la CFTC s'est montrée "mitigée". FO a énoncé "pas mal de regrets", salué "des avancées" et a tenu à relativiser la portée d'un
éventuel accord, tandis que la CFE-CGC attend de "peser le contenu pour voir ce que cela représente vraiment en termes de flexibilité et de sécurité",
alors que la CGT a critiqué un "texte déséquilibré" et que seule elle ne compte pas signer, jugeant ces procédés anti-démocratique.
Vendredi soir, certains syndicalistes pensaient avoir "limité les dégâts", mais ne se montraient guère enthousiastes sur les résultats de cette négociation.
nb : Et l'UPA (artisans) estime le texte "globalement équilibré", même si elle aurait aimé "une plus grande souplesse".
sans doute parle-t-il de la longueur de la chaine...