Alors que la fièvre des 100$ le baril, qui il y a une semaine illuminait les lendemains du réveillon, s’estompe brutalement (variations de l’ordre de 7$ en une semaine), il est intéressant de se pencher sur l’avis des “clairvoyants du Peak Oil”, de plus en plus nombreux, qui soutiennent la théorie selon laquelle les réserves de pétrole de la planète auraient atteint leur niveau critique depuis 2006. Loin d’attribuer la hausse des cours à une hypothétique dynamique de spéculations, ils s’en tiennent aux faits : alors que la demande augmente, la production a du mal à suivre. C’est une logique de fondamentaux, explique Philippe Chalmin, spécialiste des matières premières, enseignant à l’université Paris Dauphine, dans un chat avec les lecteurs du quotidien Les Echos : “[…] pour certains produits on doit introduire effectivement une autre dimension, celle de la rareté : c’est le cas du pétrole qui disparaitra vers la fin de ce siècle […] “. Philippe Chalmin, contrairement à Matthew Simmons, ne croyait pas encore, ce 12 juin 2006, à l’imminence du Peak Oil. L’Américain de son coté, fait partie de ceux qui aujourd’hui “clouent le cercueil” des théories de l’abondance représentées par “les opposants du Peak Oil”. Faut il déjà y relever d’étonnantes analogies avec les progressions récentes de l’évidence scientifique du réchauffement climatique ? Depuis quelque temps les ingénieurs et dirigeants en poste à la tête de certaines compagnies pétrolières ont rejoint les opinions des “anciens”, les retraités qui depuis des années “peuvent parler”. Thierry Desmarest, PDG de Total, et le PDG de ConocoPhilipps se sont penchés sur le sujet avec un objectif : “encourager la sobriété“.
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