Dans son livre « Up Front - 2010, A Season to Remember » (« Course en tête : une sais
mémorable ») qui vient de paraître, l'australien Mark Webber a révélé qu'il avait couru les quatre derniers Grands Prix de la saison 2010 avec l'épaule droite cassée,
conséquence d'une chute en vélo peu avant Suzuka.
D'après Webber, c'est lorsqu'un de ses camarades est tombé de son vélo qu'il est lui-même tombé et
qu'il s'est blessé. Déjà victime d'une double fracture du tibia-péroné lors d'une autre chute à velo durant l'hiver 2008 - 2009, qui l'avait privé de rouler en essais pendant
tout l'hiver, l'australien a seulement tenu au secret son préparateur physique, Roger Cleary, et le médecin en chef de la FIA, Gary Hartstein. Le patron de son équipe, Christian Horner, n'en
savait rien, et après avoir appris cela aujourd'hui, il s'est dit très déçu par l'attitude de Webber. Celui-ci a justifié sa décision par le fait qu'il luttait pour le championnat
des pilotes et qu'il ne voulait pas qu'on l'écarte de la course au titre voire même qu'on lui interdise de prendre part aux courses.
Bien qu'il ne pouvait piloter à 100% de ses capacités malgré des injections de cortisone, et qu'il ait chuté de la première à la troisième place du championnat lors des quatre dernières épruves de cette saison 2010, le pilote Red Bull refuse d'expliquer son échec dans la course au titre par cette blessure.
Mark Webber a écrit : « Une semaine avant le Grand Prix de Suzuka, je suis remonté sur un V.T.T. pour la première fois depuis mon accident en Tasmanie fin 2008. Je roulais avec un très bon ami à moi. Soudainement, il a chuté devant moi et je n'avais pas d'autre possibilité que de lui tomber dessus ! J'ai été victime de ce qu'on appelle la "fracture du skieur", à l'épaule droite. »
Le Grand Prix suivant sa chute, qui se courrait à Suzuka au Japon, Webber a pu profiter des conditions météo exécrables pour se reposer une journée supplémentaire. En effet, événément exceptionnel, la direction de course avait été contrainte de reporter les qualifications au jour de la course. « Suzuka est un circuit brutal. C'était une bénédiction que la pluie m'ai permis de me reposer une journée, et une injection de cortisone avant la course m'a aidé. Et en fin de compte, le week-end s'était plutôt bien passé. »
Apprenant la nouvelle par les médias, le team principal de Red Bull, Christian Horner, a fait part de sa frustration : « Je n'étais même pas au courant du livre, sans parler de l'épaule. C'est évidemment décevant et plutôt frustrant que Mark ne nous ait rien dit. »
En Corée du Sud sous la pluie et à Abu Dhabi avec les rails proches de la piste, Webber a tout de même fait
deux erreurs importantes - et évitables - dans ces utlimes courses de la saison, et elles lui ont probablement fait perdre le championnat. Mais était-ce dû à sa blessure ? Même s'il
pourrait le penser, Horner a officiellement déclaré qu'il était du même avis que son pilote et qu'il ne croyait pas à cette éventualité : évidemment, Webber n'était pas à 100%
de son potentiel mais il était sous cortisone. « C'est une blessure qui semble ne pas avoir eu d'incidence sur ses performances, mais il aurait tout de même été bien que nous soyons au
courant. » a ainsi ajouté Horner.
Ce deuxième accident de vélo séreux en deux ans a donc amené le patron de Red Bull Racing à
réfléchir à ce type de situation : « Nos pilotes ont l'obligation de s'assurer d'être en bonne forme. Il semble que le V.T.T. ne soit pas tendre avec Mark, alors peut-être qu'il serait mieux
qu'il s'en éloigne... » Surtout que Webber reprenait le V.T.T. pour la première fois depuis son accident fin 2008 !
Cette blessure pourrait aussi être la raison pour laquelle Mark Webber n'a pas participé aux récents
essais des nouveaux pneus Pirelli, qui se sont déroulés à Abu Dhabi fin novembre. Mais le principal intéressé a démenti : « Ça n'a rien à voir, il n'a tout simplement jamais été question que
je fasse ces essais. »
Plus tard, Webber a par ailleurs tenu à préciser que sa blessure n'était qu'un détail et qu'il n'en avait pas parlé à son équipe parce que cela ne représentait pas un danger pour sa conduite : « Cette douleur n'affectait pas ma performance, c'est pourquoi je n'ai rien dit à personne. » a expliqué Webber. « La presse en a fait toute une histoire. L'épaule ne me causait pas de problème, il n'y avait donc pas besoin d'en parler à qui que ce soit. Si j'avais eu des problèmes et si je n'avais pas pu piloter en toute sécurité, alors bien sûr, j'en aurais parlé avec l'équipe, mais ce n'était pas le cas et je n'ai pas manqué de Grand Prix. »