Un Assassin très Rome antique...
Rien n'est vrai, tout est permis. Tel est le crédo de la nouvelle franchise fétiche d'Ubisoft, Assassin's Creed, et c'est d'autant plus mis en exergue dans Brotherhood, troisième volet sans l'être réellement, qui nous propose de retrouver Ezio Auditore Da Firenze, l'assassin que l'on avait quitté assez brusquement. Mais désormais, vous n'êtes plus seul face à l'ennemi et la guilde des doigts coupés est prête à faire le saut de la foi. En ferez-vous autant avec un titre que l'on croyait uniquement axé sur le multijoueur ? Tentons de percer l'âme secrète de cette nouvelle production en provenance de Montréal et fondons-nous dans la foule pour apprivoiser la louve.
Sono un italiano vero
En guise de préambule, clarifions de suite un point qui peut se révéler crucial pour moult lecteurs : envisager de se lancer dans Assassin's Creed : Brotherhood sans avoir au préalable mis la main sur les premières aventures d'Ezio ou Altaïr pourrait être plus que préjudiciable à votre plaisir de jeu, mais surtout vous priver des points forts et notables comme un scénario et une immersion d'une grande richesse. Cette attention préventive bouclée, enfilons notre tenue car nous agissons dans l'ombre, pour éclairer le monde. Nous sommes des assassins. Vous, moi et tous ceux qui se sentiront à nouveau prêts à explorer les toits du monde, Rome en l'occurrence.
Suite directe d'Assassin's Creed II, l'on retrouve logiquement Desmond Miles et toute la clique de pseudo-scientifico-archéologues en quête de la Pomme d'Eden et en pleine évasion vers Monteriggioni, villégiature d'Ezio d'après la dernière séquence avec laquelle s'est synchronisée l'assassin dans l'Animus, bijou de technologie permettant grosso modo de revivre des vies antérieures grâce à l'analyse de l'ADN. Ainsi débute Brotherhood dans sa partie onaniste et le déluge de flèches peut commencer à s'abattre sur votre petit monolithe chéri.
Sans trop vouloir dévoiler les ficelles de l'intrigue, sachez que le prologue sert à exposer le principe d'effet de Transfert évoqué auparavant et qui consiste à passer au révélateur certaines capacités physiques d'un homme suite à son passage dans l'Animus. Ainsi, Desmond doté de la vision de l'aigle sera aussi agile que son ancêtre et c'est à travers une séquence de plateforme pure avec Miles que l'on fera ses premières dents avec Brotherhood et quelques-unes de ses nouveautés comme les palans, système par poulie permettant d'atteindre le sommet d'une corniche en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. L'exploration en profite pour lever le voile sur des questions restées en suspens et vous amènera à retrouver assez rapidement le nerf de la guerre et votre illustre ancêtre, via l'Animus. Suite à un concours de circonstances, Ezio sera forcé de quitter la Villa de son oncle Mario pour retrouver la cité romaine placée sous le joug de la famille Borgia, avec Rodrigo représentant le pouvoir pontifical et Cesare l'exécutif des armées.
Capitale oblige, la superficie de Rome est telle que la ville fondée par Remus et Romulus sera votre seul et unique terrain de jeu, à quelques exceptions près. Même si l'on perd du coup le sentiment de liberté géographique au sein de l'Italie, ce ressenti laissera rapidement place à de l'admiration pour le travail de reconstitution de chaque parcelle de terrain ou chaque pierre qui démontrent une finition d'orfèvre, de francs maçons avec les outils mis à leur disposition. Si Brotherhood s'appuie sur le même moteur physique que son aîné, on a quand même pu constater quelques textures plus fines et de manière générale plus de détails dans la ville. Selon les quartiers de la cité, on contemple les monuments plus ou moins célèbres qui la composent et l'on passe du plus pur style Renaissance avec les sculptures de pierre et ce souci de l'ornement pour le "Quartier Antico" à quelque chose de plus campagnard, aux tons volontairement plus ocres et verts fleurant bon la Toscane et les oliviers.
Revers de la médaille, Rome est parfois emportée par la foule qui nous traine et nous entraine. Ainsi, des ralentissements se feront sentir, principalement sur Xbox 360 d'après nos constatations, et cette baisse régulière de frame-rate occasionnera quelques loupés dans des manoeuvres apparemment simplistes Sans indisposer le joueur tout au long de l'aventure, c'est un défaut assez rageant surtout lorsque l'on est poursuivi par une horde de soldats prêts à en découdre.
Même s'il se révèle parfois caricatural, le doublage reste dans la veine des précédentes aventures d'Ezio. Par contre, un énorme boulot de fond a été fait au niveau de l'environnement sonore dans les rues de Rome car on est souvent surpris par une réplique que l'on n'avait pas encore entendue et cela accentue le sentiment de vie qui habite les allées romaines. On a aussi particulièrement aimé les accompagnements musicaux des plus symphoniques vous accompagnant lors de vos missions et bien souvent en totale adéquation avec l'action.
Un fidèle Auditore
La proximité entre Brotherhood et son prédécesseur pouvait laisser craindre un moyen presque non feint de la part d'Ubisoft de sucer la moelle du portefeuille de pauvres adeptes jusqu'au bout et profiter de cette aura pour n'être qu'une resucée d'un succès. Si l'on retrouve toutes les améliorations qui ont su séduire il y un an, Ezio cache sous sa tenue d'assassin son lot de bonnes surprises comme le retour de l'infiltration du tout premier volet sous la houlette de Jade Raymond, sans en délaisser pour autant une action omniprésente. Ainsi, la rénovation de la ville et de ses différentes échoppes comme le forgeron ou le marchand d'art calque son système amorcé avec la gestion de Monteriggioni. Cependant, il faut au préalable que la zone s'émancipe des Borgia dont l'autorité s'affirme par la présence de tours de guêt. Incendier et tuer le garde affecté délivrera du mal sans soumettre à la tentation les rues alentours. Chaque échoppe ou monument rénové vous octroient un revenu en florins bloqués sur un compte en banque qu'il est possible de retirer selon votre bon vouloir. Le système monétaire implémenté se veut donc plus équilibré et tutélaire qu'avant. Très appréciable. Notez l'apparition de quêtes marchandes qui, en échange d'objets plus ou moins rares obtenus lors de missions ou en recherchant des trésors, procurent des armes, armures ou sacoches de meilleur acabit.
Étant donné que l'on incarne un Ezio vieillissant mais sans être sénile pour autant, ce dernier décide de reformer une Guilde des Assassins basée sur Rome. Neuf tueurs de l'ombre peuvent ainsi être recrutés et constituent l'une des nouveautés majeures de la partie solo du jeu. En effet, vous aurez loisir de faire appel à eux à tout moment au cours de la partie pour vous seconder dans votre chasse aux Borgia. Totalement novices au départ, les membres de votre fraternité peuvent s'aguerrir rapidement grâce à un système de progression certes très sommaire mais satisfaisant. Pour cela, il faut affilier des missions classées selon cinq niveaux de difficulté et à la durée variable dont la réussite attribue des points d'expérience, un gain de niveau - neuf au total avant d'être un assassin accompli – étant synonyme d'une armure plus robuste et d'armes plus évoluées comme le pistolet ou les bombes fumigènes. Lorsqu'ils ne sont pas en pleine besogne au-delà de Rome, vos acolytes peuvent s'attaquer à l'un de vos ennemis et même mieux lancer un déluge de flèches dont l'efficacité vous sauvera la mise lors de certaines situations mal embarquées. Cet appui secondaire se symbolise par l'apparition de segments, trois au total, qu'il faudra bien gérer selon les missions engagées puisque que, par exemple, une réserve de six capés est requise pour une pluie de carreaux.
Cela nous amène logiquement à notre héros qui, par l'habituelle pirouette scénaristique naïve mais plausible, perd toutes les capacités acquises auparavant. Dites au revoir à la jauge de vie au maximum, à l'agilité féline aiguisée et à l'arsenal pléthorique acquis à la sueur de votre front et du jeu de paumes, désormais, tel Rome, le Ezio nouveau ne se fera pas en un jour même si tous les chemins vous y conduiront. Cependant, cela permet d'incorporer petit à petit un système de combat s'appuyant sur la précédente refonte et qui va encore plus loin dans la boucherie si vous le souhaitez. Il est désormais possible d'achever directement en pleine mêlée des soldats grâce au pistolet qui peut être déclenché dès lors que vous lancez un pseudo-combo. Si cela a le mérite d'être radical, on perd en difficulté de manière flagrante. Mais vous comme moi, nous savons que la vérité est ailleurs et qu'un bon assassin agit dans l'ombre. Et c'est pour nous qu'apparait l'arbalète représentant notre fronde que même Thierry n'aurait pas reniée. Avec votre lame secrète et l'épée, ce sera l'indispensable de survie du bon assassin qui aime s'infiltrer tout en "délicatesse". Pour les plus sanguins, Ezio a désormais la capacité de s'exercer au lancer de hache et de viser dans le mille... grazie.
On est en revanche plus dubitatifs quant à l'opposition qui nous est offerte par les différentes personnes se mettant sur le chemin d'Ezio puisque malgré une certaine évolution dans l'appréhension des combats, la plupart de ces ennemis souffrent du syndrôme de l'huître, celui qui leur confère un Q.I. proche du néant et un cruel manque d'originalité. Dès le premier tiers de la trame solo atteint, on se coltine – et l'expression n'est pas vaine – une même technique d'attaque qui consiste à filer des coups de pied aux soldats pour leur faire baisser la garde et placer une pique d'acier à ce moment précis. Une fois de plus, si vous appréciez une approche moins frontale, cela ne sera pas trop récurrent, mais on aurait aimé une nette amélioration de l'I.A. dont on retrouve les lacunes d'Assassin's Creed 2.
Liberté, égalité, fraternité
Mais la production d'Ubisoft, c'est aussi le plaisir que l'on a à s'évader les yeux et l'esprit sur les toits de la ville et profiter de la dextérité d'un assassin grâce notamment à une jouabilité aux petits oignons. C'est encore plus vrai lorsque l'on retrouve les niveaux de plateforme pures qui sont de retour. Point de tombeaux ici, mais des niveaux confectionnés par les adorateurs de Romulus (je ne vous ferai pas l'affront de vous rappeler quelques pans de l'Histoire). La complétion de niveaux de vieux loup amène une récompense appréciable puisque tout simplement la meilleure armure du jeu... mais qui ne sera pas nécessaire pour venir à bout de l'aventure, rassurez-vous. A l'instar des quêtes annexes comme celles des courtisanes et des voleurs (eux aussi de retour), ces séquences aux environnements très variés et fignolés seront présentes pour éviter de tomber dans une monotonie amputable aux lignes d'un scénario sans réelle saveur jusqu'au dénouement final. Un épilogue que l'on peut considérer comme épique, même si trop assisté dans sa première partie, et qui nous rappelle que si rien n'est vrai, tout est permis dans les inspirations maçonniques des scénaristes.
Par ailleurs, si vous aimez chercher une aiguille dans une botte de foin, notez le retour des énigmes via la vision de l'aigle (et d'une nouvelle vidéo tout aussi sibylline que celle du précédent volet) plumes, drapeaux et autres trésors à dénicher dans les plus sombres recoins et sommets de la ville. Evidemment, même sans être atteint de "collectionnite aigüe", on prend un malin plaisir à gambader dans l'environnement et partir dans ce jeu de piste qui prolonge une durée de vie du mode solo déjà plus que conséquente puisqu'estimée à une bonne vingtaine d'heures à la base, dix de plus pour réellement connaitre chaque parcelle de terrain de Rome.
Pour vous faciliter dans vos longs déplacements, et vu la superficie de la ville, les développeurs ont pensé que l'équitation intra-muros était une discipline d'avenir. Monumentale erreur comme dirait l'autre et n'est pas Red Dead Redemption qui veut puisque gambader à cheval dans les rues de la cité romaine s'avère aussi douloureux qu'une monte à cru pour un homme normalement constitué. C'est d'autant plus dommage que l'on sent l'amorce de certaines bonnes idées de gameplay comme le fait de pouvoir sauter de l'équidé vers une poutrelle ou encore se seller en plein saut d'une plateforme. Un point à améliorer, si tant est que cela soit envisagé à l'avenir.
Omettre de parler du retour de Leonardo Da Vinci serait se priver d'un sourire volé à la Joconde. Si l'on vous laisse savourer l'easter egg l'introduisant dans Brotherhood, levons le voile sur les superbes moments qu'il va nous offrir à travers quelques missions trop peu nombreuses où se déploient un divertissement dans son sens le plus littéral. A la solde des Borgia, l'homme aux multiples talents conçoit pour eux des engins de destructions massives, des créations qu'il vous demandera de détruire. On prend ainsi les commandes d'un tank ancestral à la puissance de feu déjà effective ou encore sa machine volante qui nous transforme en bombardier. Bien que succinctes, les séquences n'en demeurent pas moins exaltantes.
Afin de doper encore un peu plus la durée du vie du mode solo, Ubisoft a eu la bonne idée d'inclure d'autres nouveautés, majeures selon votre serviteur. D'une part, les missions qui vous sont confiées disposent désormais d'un sous-objectif afin que la synchronisation soit totale, à 100 %. Par exemple, il vous sera demandé de tuer une cible uniquement par la voie des airs, sans vous faire repérer ou avec une arme bien précise. En cas d'échec, on peut bien évidemment poursuivre sa mission, mais l'on n'aura pas la satisfaction – et plus tard la récompense – du travail pleinement accompli. Bonne nouvelle, on peut reprendre à la volée via le menu ADN une séquence imparfaite et tenter de décrocher le sésame.
Autre option inédite : l'entrainement virtuel. Là pour vous familiariser avec les différentes techniques de déplacement, d'attaque et autres, c'est en fait un véritable jeu au sein du jeu puisque ce mode nous rappelle fortement le Contre la montre ou le Parcours d'un Mirror's Edge avec des médailles à la clé. Conseil : n'hésitez pas à vous y aventurer assez rapidement, votre ego en prendra un coup si vous pensiez maitriser Ezio sur le bout des serres d'un aigle. Véritable plus-value à Assassin's Creed : Brotherhood, on se plaira à comparer ses scores avec la planète entière et constater amèrement que la route vers les sommets est aussi penchée qu'une tour de Pise.
Requiescat in pace
Mais ce qui a été largement mis en avant comme étant l'atout principal et l'une des raisons majeures de l'existence de ce cru, c'est bien évidemment l'ajout du mode multijoueur, délivrant une foultitude d'assassins frustrés de ne pas pouvoir exposer leurs talents aux yeux et au nez de tous. Voué à être totalement différent des mêmes modes sur des FPS par exemple, le jeu en ligne à la sauce gribiche assassine tend à se démarquer par un concept assez classe sur le papier : avoir une sensation diamétralement opposée puisque de chasseur l'on devient chassé et on évolue dans une paranoïa latente. Rien que ça. Plusieurs modes d'approche de l'aventure en ligne sont ainsi disponibles, voire déblocables une fois le niveau requis atteint, à savoir : traque, chasse à l'homme, alliance, traque avancée. Le principe est souvent le même : assassiner la cible qui vous est assignée tout en pensant bien avant de frapper que si vous tuez la mauvaise personne, vous perdrez votre anonymat. Assez semblables entre eux, le contraste entre les modes se concentre dans la possibilité de créer des équipes ou se la jouer tueur solitaire de l'ombre, mais aussi alterner les phases de traque/chasse selon celui choisi. Bonne nouvelle pour ceux qui apprécient le matchmaking entre amis, cette option est implémentée et facilement configurable.
Les skins de personnages accessibles sont : le barbier, la courtisane, le rôdeur, le maraudeur, la contrebandière, la voleuse, le prêtre, le docteur, l'ingénieur, le bourreau, le noble, l'arlequin, le capitaine, le forgeron, le mercenaire, l'officier et enfin l'arlequine. Chacun d'eux sera doté d'une arme unique le caractérisant. Notons que le multijoueur dispose d'une interface encore plus épurée que le solo (du moins, si vous n'avez pas changé les options de base pour plus d'immersion) et qu'un petit radar vous indique à la fois le visage et la vague position de votre ligne de mire. Ce sera tout et largement suffisant pour mettre en exergue toute la particularité de Brotherhood dans sa démarche de proposer un jeu en ligne "iconoclaste". Un mot sur les cartes, huit au total pour le moment (neuf avec le Mont St-Michel à venir en DLC gratuit) que sont Rome, Sienne, Castel Gandolfo, San Donato, Monteriggioni, Forli, Florence et Venise. Cela peut paraitre faiblard niveau diversité des lieux inédits et ça l'est, ne nous voilons pas la face. Se cacher derrière le fait que l'intérêt réside ailleurs serait avancer avec des œillères. Même s'il faut quelques heures de multi pour connaitre sur le bout des doigts chaque zone, des environnements plus disparates ne peuvent qu'apporter un peu de sang frais pour qui passe son temps sur ce mode de jeu. De manière globale, tout fonctionne assez bien puisque les développeurs ont eu la sage idée de garder tout ce qui fonctionne dans le solo en le transposant au multijoueur.
Comme dans tout bon mode multi qui se respecte, on note la présence, non pas de zombies devenus terriblement à la mode, mais d'un système d'expérience idéalement calibré pour pousser à se forger un assassin équipé comme il se doit. Car dès que vous grimperez les échelons, avoir un héros dont le caractère est si peu marqué qu'il peut se résumer dans la limite de Twitter limitera votre plaisir de jouer et de profiter comme il se doit de cette vision idoine. Comment acquérir des points ? Tout simplement en se révélant être un assassin hors-pair, ou du moins en tentant de l'être, en supprimant selon les règles de l'art vos cibles. C'est-à-dire qu'il vous faut allier précision, infiltration, humiliation et subterfuge et l'alliance de ces quatres principes fondamentaux fera pleuvoir une ondée d'XP. Cette collecte aura une utilité plus que certaine. Outre le fait de vous faire gagner des niveaux, elle permet de débloquer des capacités spéciales, à la fois utiles et immersives. Votre serviteur est devenu un adepte de la métamorphose qui transforme les personnages non joueurs pour qu'ils vous ressemblent afin de déstabiliser vos poursuivants. Jouissif surtout quand on admire le pauvre chasseur tuant la mauvaise personne et laissant libre cours à un combo "humuliation + prise à revers + anonymat + ruse". C'est à la limite du sadisme qu'on qualifierait de presque sain, mais c'est justement ce que l'on recherche. Parmi quelques capacités, citons également la bombe fumigène à user à bon escient notamment lors d'une évasion ou le déguisement qui modifie votre apparence de manière temporaire laissant votre braconnier dans le désarroi. D'autres atouts sont bien sûr acquérables, mais trop vous en dévoiler serait en gâcher la découverte et la satisfaction qu'elle procure.
L'un des avantages du multi de Brotherhood réside dans son accessibilité dès lors qu'on est un peu familier de la franchise et de ses mécanismes. Cependant, il est un fait bien réel : il est suicidaire de vouloir s'aventurer de manière récurrente sur les toits de la ville ou de courir, sous peine d'être rapidement repéré par des chasseurs plus expérimentés et vous n'en serez qu'une proie plus aisée. Mais, au fur et à mesure de votre progression et de votre connaissance du terrain, vous constaterez que plus de finesse est souvent mieux exploitable et une manière plus intéressante de s'adonner aux joutes en ligne. Vous l'aurez compris, le multijoueur d'Assassin's Creed : Brotherhood remplit presque pleinement son contrat et on ne peut que vous le conseiller, surtout si vous êtes comme moi loin d'être un adepte du frag en masse d'ordinaire.
Mais la passation d'armes entre les joutes individuelles et celles en ligne n'est pas exempte de critiques en relation avec des imperfections de "jeunesse", serait-on tenté de dire. Ainsi, la customisation de son personnage reste plus que sommaire malgré les différents costumes et accessoires que l'on gagne car ils n'ont aucun impact concret sur les aptitudes d'assassin. Approfondir l'impression que chaque joueur ait la faculté de façonner un protagoniste qui lui est propre sera indubitablement un axe de travail sur lequel se pencher pour parfaire l'expérience. Mais ce n'est pas tout. Même si certains modes se débloquent et sont voués à être ajoutés par la suite par Ubisoft, la partie développée par les spécialistes d'Annecy en manquent cruellement. On aurait bien vu par exemple quelque chose comme l'entrainement virtuel appliqué au online afin de diversifier l'offre et ne pas être uniquement centré sur de l'assassinat mais aussi sur un système de course. Imaginez-vous avec une bande d'acrobates de la brique et du parpaing en pleine "gamineries" tentant de rallier coute que coute un point de ralliement, tout en se servant du décor pour distancer les poursuivants. Les ruelles des différentes maps contiennent justement assez de vie et de détails de ce genre pour permettre d'envisager de telles choses. Pour résumer, le mulitjoueur d'Assassin's Creed : Brotherhood a ce léger goût d'inachevé, comme si tout n'était pas fini dans les temps et qu'au final, les améliorations étaient apportées sur le tas via des mises à jour régulières.
9 / 10 Truffé de petites nouveautés louables, beau et long, ce nouveau pan de l'histoire des Assassins nous séduit une fois de plus. Que ce soit le mode solo loin d'être bâclé, profondeur du scénario de Rome mis à part, au profit du multijoueur qui satisfait pleinement grâce à son approche iconoclaste, Ubisoft arrive à entretenir cette ferveur tournoyant autour d'un gameplay jubilatoire. Assassin's Creed : Brotherhood est à n'en pas douter le meilleur volet de la série et, même s'il se prédestine principalement aux frères d'armes des précédents volets, s'en priver serait un manquement à votre statut de technophile et d'amateur d'épopée historique.
On a aimé
Rome
Les adeptes de Romulus
Les missions de Leonardo alias veni, vedi, vinci
Les phases avec Desmond
La diversité du monde dans lequel on évolue
L'entraînement virtuel
Les sensations inédites du multi
On n'a pas aimé
Les lacunes de l'I.A. des soldats
Le scénario romain manquant clairement d'ambition
Devoir se taper un générique trop long
La sensation du manque de nouveauté que certains pourront ressentir
On s'en tape
Le déguisement d'Ezio n'est pas encore dans le commerce
Par AnGeL • lundi 6 décembre 2010 à 12h56-
Mewa
Merci pour le test, je suis pour la majeure partie d'accord avec tout ce qui a été dit
Par contre dans les "on a aim", les phases avec Desmond, yen a une au départ, et après si on sort pas soi-même de l'animus, yen a qu'une autre vite fait à la fin... il y a 3 jours -
L'artefact
H.S. total et assumé : j'ai l'impression qu'à chaque fois que je lis un article de tomber sur un d'Angel. Omnipresence ou gout partagé ?
il y a 3 jours
-
b2zo-almendha
Vivement noël que je puisse enfin mettre la main dessus !!!
il y a 3 jours
-
Defice
Je viens de le finir... pas encore gouté au multi mais j'ai la vague impression qu'il risque quand même de tourner 'en rond' malgré son innovation (ça me fait penser au 'murder party' organisées dans des arrondissements de Paris ) Clair que l'IA pose un sérieux problème... parfois hyper reactive alors qu'on ne fait rien... et parfois complètement larvaire alors qu'on vient de tuer un garde à côté de son pote sans qu'il bronche... le truc aussi qui m'a saoulé, ce sont les temps de chargement qui parfois se font les uns après les autres (au final c'est d'un galère)... sinon en solo ça reste un excellent titre (et la chasse aux plumes a ete facilité )
il y a 2 jours
Assassin's Creed : Brotherhood
- 360
- Genres : Infiltration
- Sortie FR : 18 novembre 2010
- Meilleur prix (neuf) : 57,99 EUR
- Troisième volet de la célèbre trilogie d'Ubisoft actuellement en rumeur.
- Note
- (7 votes)
- TEST Assassin's Creed : Brotherhood
- Ezio au Mont Saint-Michel
- hot L'Assassin's Creed League est ouverte
- hot Padzone : vos jeux du moment #50
- Les assassins se lancent en un trailer
- hot PGW 10 Interview de Boris Maniora, game designer sur le multi d'Assassin's Creed : Brotherhood
- Assassin's Creed s'illustre avant sa sortie
- Assassin's Creed Brotherhood : le saut de la foi
- hot PREVIEW Assassin's Creed Brotherhood : le solo
- Les Assassins se multiplient et font de la pub
- Du DLC dès la sortie d'Assassin's Creed
- hot Un personnage secret pour Assassin's Creed : Brotherhood