Ce matin, en écoutant sur France Inter l'interview de Maître Jean-Yves Leborgne, avocat d'Eric Woerth, par Audrey Pulvar, j'ai ressenti comme un malaise. 
La journaliste avait une petite voix, elle posait ses questions du bout des lèvres et semblait acquiescer à la plupart des réponses de son interlocuteur, concernant les pans de l'affaire Bettencourt-Woerth encore vivaces...
Je ne savais pas encore, elle le savait forcément, que son compagnon Arnaud Montebourg, venait d'être mis en examen sur plainte de... Florence Woerth, l'épouse d'Eric, et ce dans ladite affaire !
Comme l'avait déclaré Albert Ripamonti, directeur de la rédaction d'i-TELE, lors de l'éviction de la même Audrey Pulvar à l'occasion de la déclaration de candidature d'Arnaud Montebourg aux primaires socialistes :" il convient de prendre des mesures de prudence, d'éthique et de déontologie". (Depuis, la journaliste est réintégrée sur i-TELE).
Le coeur a ses raisons...
On imagine facilement le malaise et les sous-entendus qui ne peuvent qu'aller bon train... On est en droit de se poser la question :"Comment le professionnalisme d'une bonne journaliste ne pourrait-il être mis à mal dans une telle situation ?". Avant même de parler de conflit d'intérêts, j'imagine le conflit intérieur que doit vivre la personne...
"Le coeur à ses raisons que la raison ignore", a écrit Blaise Pascal. Certes, mais Thomas Hobbes (philosophe du XVIIème siècle), disait aussi :"l'homme est un loup pour l'homme".
Je crains que dans la période politique qui s'annonce, chaque coup soit, hélas, permis, et que ce genre de cible n'échappe pas aux loups de tous bords. Comptons sur eux pour donner les bonnes leçons "d'éthique et de déontologie" !
Il y a jurisprudence en la matière.
Toutefois, si la question du maintien d'un ou d'une journaliste à des postes sensibles et exposés à des heures de grande écoute, en l'occurence Audrey Pulvar dans la tranche matinale de 
Ceux que ça intéresse peuvent y aller de leur prose... Les autres aussi !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble