La commission des lois de l’Assemblée nationale vient d’adopter un amendement visant à intégrer au projet de défenseur des droits une nouvelle autorité, le contrôleur général des lieux de privation de liberté.
Si cette intégration se confirmait lors du vote en séance par les députés, ce serait un nouveau coup porté aux contre-pouvoirs dans notre pays par la majorité gouvernementale. Après le droit des enfants, après la lutte contre les discriminations, après la déontologie de la sécurité, c’est au tour du respect des droits des personnes privées de liberté de se voir absorbé par ce « monstre à 5 têtes » que sera le Défenseur des droits. La dilution de la spécificité de ces institutions au sein d’une seule entité plus floue, ne pourra que nuire à leurs missions, a fortiori si les moyens ne suivent pas…
Le Parti socialiste dénonce cette volonté de voir disparaître ces autorités qui ont fait preuve de leur efficacité et qui ont tous en commun d’avoir exprimé des critiques sur l’action gouvernementale. Faut-il y voir un lien de cause à effet ?