Pour une fois, et c'est rare, je substitue à mon résumé celui de l'éditeur :
"Un botaniste amoureux de sa plante carnivore. Un curé qui se dédouble
dans différents corps. Une femme-orange qui se laisse boire par ses
amants. Une société d'esthètes fascinés par les marées noires. Des
Indiens d'Amazonie qu'aucun linguiste ne comprend... Entre Marcel Aymé
et Jorge Luis Borges, ces quatorze nouvelles où le drolatique se mêle à
l'onirique provoquent une joie... dévorante."
Si j'ai été enthousiasmée par les premières nouvelles du recueil - notamment Sanguine, L'épiscopat d'Argentine, Qui habet aures et Quelques écrivains, tous morts - je dois avouer que mon intérêt s'est émoussé au fil des pages, sans que j'en saisisse avec exactitude la raison. Peut-être que, portée par l'imagination des deux premières nouvelles, j'ai idéalisé la puissance imaginaire de la suite du recueil et j'ai été déçue de certaines nouvelles, ne leur trouvant ni l'audace ni l'inventivité des premières. Moins convaincue aussi, peut-être, par leur intrigue...
La référence à Marcel Aymé est largement visible dans la nouvelle intitulée Qui habet aures, qui m'a furieusement rappelé Le Passe Muraille, par certains aspects, mais celle à Borgesne m'a pas sauté aux yeux, ne connaissant finalement l'œuvre de ce dernier qu'avec son recueil Fictions.
Quoiqu'il en soit, j'ai néanmoins passé un très bon moment de lecture, inégal, il est vrai, mais précieux car il m'a permis de découvrir un auteur à la plume riche et à l'imagination débordante. Je ne m'arrêterai pas là dans la lecture de ses œuvres... Peler une femme comme une orange et boire son jus avant qu'elle meure... Quelle audace !
Merci beaucoup