J'avoue tout, je suis accro à Louis Vuitton : sacs, portefeuille, montre, petite maroquinerie, j'en ai de toutes sortes, depuis 1982 exactement alors que, rédactrice en chef du magazine "maison" du Crédit Commercial de France, je commandai à un journaliste pigiste une monographie sur l'entreprise, non encore passée sous l'égide du groupe LVMH. Ce qui est chouette, c'est que ces objets ne vieillissent pratiquement pas, et même prennent de la valeur avec le temps...
Tellement convaincue de la qualité des productions qui commençaient à devenir ultra célèbres en particulier au Japon, je suis restée une inconditionnelle de la marque. Aussi, quand Claude m'a proposé de venir visiter l'exposition organisée à Carnavalet, je ne me suis pas faite prier deux fois.
![Voyage en capitale, Louis Vuitton & Paris malle_LV](http://media.paperblog.fr/i/392/3922281/voyage-capitale-louis-vuitton-paris-L-hewIfS.jpeg)
Dès le début, savoir faire traditionnel et recherche technique permanente sont les maîtres-mots de l'entreprise familiale. Ce sont les crinolines de l'impératrice Eugénie qui vont le rendre célèbre. Sensible à la solidité et à la praticité indispensables, il crée une nouveauté cruciale : la malle plate (alors que jusque là, les couvercles des malles sont bombés), qui peut donc s'empiler, recouverte de toile enduite, plus légère et moins fragile que le cuir. Et, sans cesse, on voit que l'entreprise colle aux tendances nouvelles de la mode (l'Art déco en particulier) et de la technologie la plus récente pour créer des modèles adaptés à la demande internationale.
A l'origine, elle est gris Trianon, mais bien vite, pour déjouer les contrefaçons de ses concurrents, Louis Vuitton conçoit des toiles à décor plus difficilement imitables : des rayures blondes et brunes, un damier, puis dépose en 1905 le brevet du motif de la toile Monogram.
Très émouvant : deux carreaux de fayence de Gien qui lui ont donné l'idée de ce motif, qui tire aussi ses racines dans la mode japonisante et la folie du moyen âge.
Pour Louis Vuitton, le voyage est un art, quel que soit le mode de transport. Pour les compagnies maritimes, il crée des malles-cabines qui se glissent sous la couchette du voyageur. Un article parfaitement adapté aux voyages en chemin de fer. Plus tard, il créera une malle ultralégère pour l'avion. Pleine, et dotée d'un trousseau masculin complet, elle ne pèse que 26 Kg. La voici à gauche.
![Voyage en capitale, Louis Vuitton & Paris Louis_Vuitton_007](http://media.paperblog.fr/i/392/3922281/voyage-capitale-louis-vuitton-paris-L-iGmiUz.jpeg)
On découvre aussi une ligne de malles pharmacie (pour la Croix Rouge en 1914), ou chirurgie (en 2009, un projet de Damien Hirst). Il y a même une malle pour poupées Barbie et une mallette pour dents de lait.
![Voyage en capitale, Louis Vuitton & Paris Louis_Vuitton_009](http://media.paperblog.fr/i/392/3922281/voyage-capitale-louis-vuitton-paris-L-83XDAh.jpeg)
![Voyage en capitale, Louis Vuitton & Paris Louis_Vuitton_008](http://media.paperblog.fr/i/392/3922281/voyage-capitale-louis-vuitton-paris-L-ghS9Ch.jpeg)
Exposition au Musée Carnavalet - Musée de l'histoire de Paris, du 13 octobre 2010 au 27 février 2011 - 23, rue de Sévigné 75003 Paris, du mardi au dimanche, de 10h à 18h, fermé le lundi et les jours fériés. 7€.
* layetier : Les Layetiers forment à Paris une communauté assez ancienne, car sous François Ier en 1521 , une Sentence du Prévôt de Paris fait mention de 15 articles de leurs statuts , et ils sont qualifiés de maître Layetier-Ecriniers. Ce nom viendrait à cause des layettes qui sont une espèce de boite propre à férer (porter) du linge et des écrins ou étuis. Ensuite, ils prennent encore le titre d'Ecriniers, ils abandonnent une partie de leur art aux Gaîniers . Ils ne fabriquent plus que des boites de toutes espèces, pour emballer toutes sortes d'articles, sur mesure.