Quand j'ai soutenu en 1988 ma thèse sur "la désymbolisation dans la culture contemporaine", je ne pouvais pas savoir que ce presque néologisme "désymbolisation" connaîtrait une telle fortune!
Je ne m'en réjouis pas. La multiplication des emplois s'est accompagnée d'une baisse d'exigence épistémologique.
Je constate par ailleurs que même dans les cas, où le terme est utilisé avec une certaine rigueur dans des travaux , disons, sérieux, il ne correspond pas à ce que j'ai appelé "désymbolisation".
Je ne dis pas que la désymbolisation des autres n'a pas droit aussi à une reconnaissance théorique, mais qu'elle a eu tendance à devenir un véritable "obstacle épistémologique" pour penser le contemporain.
Il est le plus souvent question, voire toujours, de désymbolisation au sens de désinstitutionnalisation.
La perte des repères, des pères, l'effondrement de l'ordre symbolique conçu dans une perspective lacanienne: eh bien, je ne parlais pas de ça!(même si d'ailleurs, je me suis référée à Lacan).
à suivre?