- Synopsis :
Seuls Raïma, la guérisseuse, puis la mystérieuse Kadija et un vieux scientifique de l'ancien monde vont l'accompagner dans sa quête pour échapper à l'apocalypse qui semble menacer les derniers hommes...
- Mon Avis :
Après avoir lu Ceux qui sauront, un roman qui m’avait bien plu, j’ai voulu essayer un autre Bordage avec Les Derniers Hommes. Cependant, je n’ai pas retrouvé les ingrédients que j’avais appréciés auparavant, et j’ai été assez déçue dans l’ensemble.
Pourquoi cette déception ?
Je dirais tout d’abord que les personnages ne sont pas attachants, on ne s’identifie pas à eux, on n’adhère pas à leurs émotions, je n’étais même pas curieuse d’en savoir un peu plus sur leur histoire personnelle. Je ne sais pas pourquoi mais vraiment, aucun personnage ne m’a interpellé. Finalement, Solman, Kadija, Raïma, Ismahil, Moram, Wolf… Aucun n’est vraiment touchant (mais ce n’est que mon ressenti personnel, d’autres auront peut-être un point de vue différent).
Ensuite, bien que la thématique de la planète ravagée par la Troisième Guerre Mondiale et des inventions des hommes pour décimer des populations entières soit intéressante et bien menée, le croisement avec les croyances religieuses d’une secte chrétienne ayant interprété à sa manière l’Apocalypse selon Saint Jean donne un résultat assez spécial.
La description de notre planète salement amochée par les hommes est réaliste : la pollution des armes biologiques mises au point par l’armée touche toute forme de vie (l’eau et les plantes empoisonnées, les hordes d’insectes tueurs, et autres réjouissances), et les survivants de la Troisième Guerre Mondiale sont retournés à des modes de vie archaïques, condamnés à vivre (ou plutôt survivre) en tribus nomades parcourant le monde à la recherche du peu de ressources encore non contaminées. En fait, je dirais que le monde créée par Bordage est le gros point positif du livre, mais il n’a pas réussi à m’enthousiasmer assez pour apprécier pleinement la lecture.
Malgré le fait que j’ai ressenti au bout de 300 pages que je n’accrocherais décidément pas, j’ai quand même continué la lecture jusqu’au bout pour connaître la fin, qui, soit dit en passant, n’était pas à la hauteur de mes attentes. Je pensais trouver une fin du tonnerre, qui déménage, qui contrebalancerais le rythme (trop) lent du récit, mais non… RIEN. Pas de révélation extraordinaire, pas de rebondissements qui s’enchaînent : la fin m’a laissée de marbre.
Donc déception confirmée par la fin trop molle et prévisible. Mais je ne reste pas sur cette défaite et je compte m’accrocher à cet auteur en lisant les Fables de l’Humpur, sur lesquelles j’ai pu lire de très bonnes critiques et qui est plus orienté Fantasy.
- Quelques extraits :
Comment sourire d’une enfance passée dans un monde où chaque plante est une meurtrière en puissance, où chaque gorgée d’eau peut vous emporter en quelques secondes, où chaque bosquet cache une horde d’animaux sauvages ou un essaim d’insectes ?***
Chacun avait son importance sur ce monde, tous tissaient une trame commune et indéchiffrable. Tant que les hommes n’auraient pas pris conscience qu’aucun d’eux n’étaient ni inférieur ni supérieur aux autres, qu’ils étaient associés pour le meilleur et pour le pire dans le lit de l’humanité, ils poursuivraient l’œuvre d’anéantissement qu’ils avaient entreprise depuis la nuit des temps.
- Ma Note :