Des couleurs de l’automne chaque fois je retiens
Le rouge comme le sang venant gouter au sol
Les feuilles qui s’écoulent ne tenant plus à rien
Les arbres dégarnis des paysages désolent
Pourtant cet hallali des feuilles décimées
Ne peut faire oublier malgré le gout amer
Que si les feuilles meurent c’est pour faire gagner
A l’arbre une vigueur pour vivre tout l’hiver
Et pour que le printemps de bourgeons se remplisse
Renouveau à la vie d’une mort annoncée
Faisant mentir les voix qui pourtant ne tarissent
De déclarer la mort dans leurs esprits bornés
L’automne est au contraire la saison de la vie
Lorsque viennent s’initier les cycles ancestraux
Que j’aime à regarder de mes yeux éblouis
Y trouvant cruauté, fascination et beau
La nature en sommeil s’endormant sur le lit
Des feuilles allongées attendant que le vent
Viennent les envoler les éloignant sans bruit
Comme un tapis sans vie sur le sol recouvrant
Les traces de l’été, préparant à l’hiver
Qui ne saurait tarder tant il est attendu
Le décor naturel se faisant bien plus clair
Des arbres dont les branches vers le ciel sont tendus
Si vous deviez songer à l’automne aujourd’hui
Pensez à ces printemps remplis de ces odeurs
Et regardez alors lorsque tombe la pluie
Combien elle pourrait être le sang du cœur
De la nature si belle dont il faut préserver
Le sommeil si précieux qui nous fera cadeaux
Lorsque viendra plus tard aux abords de l’été
Le moment du réveil sous un soleil plus chaud
Vous penserez alors croquant à pleine dents
Dans les fruits de saison que c’est grâce à l’automne
Que les arbres vous offrent ces délicieux moments
Et vous remercierez ce que la terre vous donne
Bénissant cette mort qui vous offre la vie
Délivrant les plaisirs avec force abondance
Songez à les gouter avec parcimonie
Pour n’être jamais blasé de leur simple présence
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