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.../...A peine arrivé, Bastien jeta un coup d'oeil par sa fenêtre sur la cour de l'école maternelle de la rue Jarente, celle où Rose laissait son fils tous les matins. C'était l"heure de la récréation, et il chercha petit Paul du regard. L'enfant était que un banc, à sa place accoutumée, entre deux institutrices qui discutaient sans se préoccuper de lui. Il ne jouait presque jamais. Ce n'était pas faute d'en manifester le désir, mais chaque fois qu'il parvenait à se saisir d'un tricycle ou d'un ballon, il y avait toujours deux ou trois mioches pour lui foncer dessus et s'en emparer par la force. coups de pied, bourrades qui le jetaient à terre, toutes ses tentatives se terminaient systématiquement de la même façon. Paul se réfugiait dans les jupes de sa maîtresse et passait le reste de la récréation à renifler en observant ses genoux écorchés...Bastien avait été le même genre d'enfant, calme, réfléchi, juste assez en avance sur ses camarades pour attirer spontanément leur animosité. Malheur aux faibles ou aux rêveurs! Mort aux poètes! La guerre, la vraie guerre commençait là, dès le jardin d'enfants.C'est sur ces considérations qu'il fit le choix de ne pas se rendre à la maison de retraite qu'on lui destinait. Aux premières neiges, il partirait à pied vers le massif du Pilat, le froid se chargerait du reste. ../..."
-extrait de: "La montagne de minuit" un roman de Jean-Marie Blas De Roblès-Editions Zulma
ils en parlent ___________________________
Histoire vraie...
Fait d'hiver made in france: Un monsieur de 85 ans ne pouvant plus payer les frais de la maison de retraite où il se trouvait a été mis dehors et comme il ne voulait pas aller dans un asile de nuit, il a préféré se suicider...
Qui a dit: "On peut juger une nation à la manière dont elle traite (en autre) ses anciens?"