Ta chaumière
Couvert de chaume et d’iris
Le toit touche le sol
Chaumière des amours juvéniles
Dont les fenêtres reflètent la mer
Le soir la lampe éclaire à peine la pièce unique
Et plonge nos caresses dans l’ombre
Tandis que ta vieille tante ronfle
Derrière les rideaux de son lit
Dans une bouteille un trois mâts navigue sur la cheminée
Sous le crucifix orné d’un rameau sec
Qu’on ne renouvelle qu’une fois par an
Dans des cadres vermoulus
Des personnages bibliques ont le cœur hors de la poitrine
Tandis que dans l’âtre brûle un feu d’enfer.
(Jean-Baptiste Besnard)