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Si souvent me trompe
D’adresse
De personne
D’idée
.
Serait-ce vie aveugle
Charivari des cœurs
Perte du sens
*
Si souvent me trompe
D’heure
De rendez-vous
De clefs
.
Fidèle étourdi
Que celui qui me glisse
Entre les doigts
En vibrantes promesses
*
Si souvent me trompe
D’âme
De corps et d’esprit
.
Vogue à l’unisson de folles croyances
Ne voyant rien de ce qui est
*
Un soupir entre deux nuées basses
Un chant adressé au vide et aux vagues
Lente divagation aux heures matinales
.
Ce qui est n’a pas de substance
Juste un vague goût d’amertume
Un soupçon d’attente
Aux aérogares vers nulle part
*
Mon voyage immobile
Se fraie un chemin boueux
Aux croisées de fenêtres closes
Un iris de Florence
Trois rêves d’Himalayas
Me voici en partance
Sans regarder où se posent mes pas
*
Tu crois inventer le monde
Il n’a nul besoin de ton œuvre
Il connaît parfaitement sa trajectoire
.
Tu ne fais que poser
Entraves à ses pieds agiles
.
Manosque, 10 novembre 2010
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