C'est peut-être la remarque que l'on peut se faire en regardant les actualités quasi-entièrement consacrées à un événement climatique qui n'a pourtant rien de surprenant en cette saison.
Les reportages sur l'état des routes, la galère pour circuler à pied, le blocage des aéroports envahissent nos écrans ce qui démontre que nous vivons dans une société que rien ne doit ralentir et où tout événement imprévu doit être banni.
Les commentaires journalistiques et les gémissements médiatisés montrent que nous avons vraiment oublié que l'homme n'est pas le décideur de tout et que la nature a également son mot à dire.
Pendant ce temps, dans le silence, 13% des familles françaises connaissent une précarité énergétique qui leur impose de diminuer le chauffage, voire de ne plus se chauffer du tout.
Sont considérés en précarité énergétique les foyers qui sont obligés de consacrer au moins 10% de leurs revenus à l'achat de l'énergie pour leur logement.
Comme le rappelle un rapport de février 2010 rédigé dans le cadre du Grenelle de l'environnement, la précarité énergétique résulte de la combinaison de 3 facteurs :
- la vulnérabilité financière de familles à faible revenu
- la mauvaise qualité thermique des logements
- augmentation du coût de l'énergie, notamment de l'électricité et du gaz.
D'où l'importance de prendre ce problème à bras le corps en permettant, comme on le met en place dans l'agglomération de Tours dans le cadre de l'Agence locale de l'Energie, une analyse de la qualité énergétique des logements et un plan d'amélioration de l'habitat construit afin d'isoler les logements et de les doter d'équipements de chauffage performants.
Si des aides sociales peuvent apporter un soutien ponctuel, la seule manière d'apporter une aide efficace et pérenne aux familles c'est bien de diminuer la facture énergétique par une moindre consommation à service rendu constant.